Yannick Agnel, qui ne participe pas aux Championnats d’Europe cette semaine , va s’entraîner encore plus dur en vue des JO. Conscient du travail à fournir, le Niçois n’en est pas moins ambitieux.
«Yannick Agnel, la page des qualifications olympiques à Dunkerque il y a un mois est définitivement tournée ?
C’est une semaine dont on se souviendra. Tout comme en 2008 à Dunkerque dans cette même piscine où je me souviens des courses de Camille (Muffat), Clément (Lefert), Amaury (Leveaux) même. De mes petites courses aussi, c’était mes premiers championnats de France ! Etre à fond pendant une semaine, nerveusement c’est usant. Mais on s’était entraîné tellement dur qu’on n’avait plus d’appréhension particulière. C’est moins fatiguant comme des grands événements comme les Championnats du monde, les JO… Enfin, je suppose !
On va bosser jusqu’à la dernière minute. Se préparer à fond. Il reste deux meetings, sur le circuit du Mare Nostrum, à Canet puis Monaco, et l’Open de Paris aussi. Ce sera l’occasion de se remettre dans le bain, de reprendre ses marques en compétition. Entre ces échéances, on va bien s’entraîner !
Magnussen a placé la barre très haute sur 100 m libre. Ça parait inaccessible…
Clairement aujourd’hui, il est loin devant. Je vais m’entraîner à fond pour faire 47 secondes (son record est de 48”02, en finale des championnats de France). Je n’ai pas de dixième en tête particulier. Il va falloir cravacher vraiment dur pour le rattraper. Il y a quelques mois, on se disait : “Le record du monde en jaked, polyuréthane et compagnie, jamais on ne pourra le taper”. Aujourd’hui, il est à 15 centièmes. C’est hallucinant. Comme quoi, tout est possible.
«Si on ne va pas à Debrecen, c’est pour ne pas rater de l’entraînement»
Je vais m’entraîner encore plus dur. Si on ne va pas à Debrecen, c’est pour ne pas rater de l’entraînement. Perdre toutes ces journées d’entraînements à un moment crucial comme maintenant, ce n’était pas vraiment profitable. Je jetterai un coup d’oeil aux performances aussi. Certains Allemands jouent leur qualif’ aux JO là-bas, il va sûrement y avoir de belles performances.
Comment s’est passé votre premier rassemblement avec l’équipe de France début avril ?
Dans la natation, on ne se prend pas la tête, on est là pour s’amuser, pour nager. On se fait plaisir avant tout. En dehors des entraînements, on s’est tous retrouvés à faire des sessions de foot alors que j’ai jamais l’habitude de faire du foot ! Je me suis retrouvé avec quelques cloques aux pieds mais ça fait du bien de pouvoir se dépenser et de partager avec ça tous les autres.» (AFP)