Au retour de Debrecen, c’est un coach vraiment soulagé qui s’est confié pour notre site…
Soulagement, un mot qui revient sans cesse dans la tête d’André Henveaux…
“C’est vraiment le mot qu’il faut que j’emploie afin de vous décrire ce que j’ai ressenti à l’issue du relais 4x200m en Hongrie… J’étais mort, j’ai caché mon stress toute la semaine, mais j’avais tellement envie que cette olympiade, que j’avais commencée plein d’espoirs il y a quatre ans, se termine par une note positive…
Je félicite Glenn, bien sûr, d’abord pour sa coopération, son application et sa volonté, malgré certains éléments qui n’ont pas toujours été faciles à gérer à la fin de la préparation, comme le retrait forcé de Mathieu Fonteyn. Une olympiade qui se termine, Glenn est qualifié, j’en suis très fier et heureux, pour lui d’abord bien sûr !
Je suis persuadé qu’à Londres, il nagera plus vite et que lui et Pieter Timmers vont nous faire vibrer avec leurs deux compagnons de relais. La place de Glenn dans ce relais est définitivement assurée, il en sera un des pions majeurs. Glenn n’était pas au top à Debrecen, après un accès de fièvre pendant deux jours, une semaine avant ce samedi 26 mai, et cela avait nécessité une prise d’antibiotiques pendant quatre jours, ce qui n’est évidemment pas l’idéal… Il a progressé au fil de la semaine, en se rétablissant de jour en jour, pour finir par signer un temps de 1:48.91, avec un lap-relais de 0.38. Pas top, mais Dieter Dekoninck était vraiment vidé et il lui a donné un relais médiocre. Si les “Europe” avaient été programmés dix jours plus tôt, Glenn aurait fait beaucoup mieux, mais l’essentiel est acquis. Londres attend les relais belges et … ils seront forts ! Glenn sera fort ! J’en suis certain ! J’ai confiance en notre bonne entente et je puis t’assurer, Glenn, de toute ma motivation à … 110% !
Je tiens à dire à tous que Glenn a fait tout ce que je lui ai demandé, il s’est appliqué en confiance et il a surtout beaucoup travaillé. Pour la première fois dans l’histoire de la natation belge, deux équipes de relais ont répondu aux critères extrêmement exigeants de qualification qui existent actuellement !
Glenn a vraiment fait son boulot, comme Pieter Timmers l’a très bien déclaré à la fin du championnat devant tout le groupe, très humblement : “Ce n’est pas moi qui ai qualifié seul les relais, mais bien deux équipes de quatre garçons ! Alors, on se calme à m’attribuer tout le mérite (sic…) ! Sans les autres, je ne serai pas aux Jeux… Merci à tous !”
Un grand bravo à ce champion !”
Soulagements (suite)
“Mon avenir est derrière moi, je le sais ! J’ai 64 ans et je sais que je ne coacherai jamais plus une grosse équipe au jour le jour ! Parce que je ne le veux plus ! C’est fini ! C’est décidé, la natation moderne est trop exigeante et les moyens mis à disposition des sportifs en général en Wallonie sont bien trop dérisoires… Pas de projets, pas de moyens, pas de professionnalisme… Soit…
Mais si un bon gosse (voire deux si possible, deux filles et/ou deux garçons) veulent que je passe avec eux trois à quatre heures par jour au bord d’un bassin, sans histoires et sans chichis, sans plaintes à longueur d’entraînement, avec motivation, courage et détermination, je suis d’accord de rempiler pour un nouveau projet de quatre ans.
Glenn, lui, décidera de ce qu’il veut faire; je lui promets que je le suivrais jusqu’au bout, s’il le souhaite bien sûr… Il me le dira, en toute franchise, comme il y a un an et demi !
J’en profite également pour remercier et féliciter sa famille “d’accueil” à Liège, qui lui a permis de trouver l’équilibre nécessaire.
Quant à moi, je continuerai à gérer Liège Natation, mais en cherchant un remplaçant… !
Car les nageurs et les entraîneurs passent, mais les clubs doivent continuer leur existence…”