En décrochant sept médailles dont quatre titres, la natation française a signé un record historique lors des JO de Londres. Et s’est découvert de nouveaux leaders.
Une moisson historique
La natation française se porte comme un charme, merci pour elle. Alors que ces Jeux olympiques de Londres marquaient la fin de carrière de deux grands champions de ces dernières années, Hugues Duboscq (triple médaillé de bronze olympique en brasse en 2004 et 2008) et Alain Bernard (champion olympique du 100m en 2008), la relève est déjà assurée. Les élèves ont même dépassé leurs maîtres puisque les nageurs tricolores ont ramené sept médailles, un record (le précédent était de six en 2004 et 2008) ! Surtout, les Tricolores ont remporté quatre titres olympiques, là où l’ensemble de la natation française n’en avait gagné que trois depuis 1904 (Jean Boiteux en 1952, Laure Manaudou en 2004 et Alain Bernard en 2008) !
Les Niçois au sommet
Au tableau d’honneur de la semaine londonienne, on trouve deux Niçois, Yannick Agnel et Camille Muffat. Le premier est devenu champion olympique du 200m, l’une des courses les plus relevées de ces Jeux, et du 4x100m et a décroché l’argent avec le 4x200m. Il a aussi échoué pour quatre centièmes au pied du podium du 100m. Sa compère d’entraînement a elle aussi glané trois médailles avec l’ou du 400m, l’argent du 200m et le bronze du 4x200m. Les relais, pouls de la santé d’une nation, ont marché fort avec trois médailles donc, dont le prestigieux titre olympique du 4x100m remporté, quatre ans après l’avoir raté pour 8 centièmes, grâce à une formidable dernière longueur de Yannick Agnel.
Les Bleus ont également pu compter sur Manaudou pour dorer leur bilan. Pas Laure, qui n’aura pas réussi de miracle (élimination en séries du 100 et 200m dos) mais son petit frère, Florent, champion olympique surprise du 50m devant, notamment, Cesar Cielo, tenant du titre et double champion du monde ! Seul Camille Lacourt, champion du monde et d’Europe en titre, a déçu en échouant au pied du podium sur 100m dos. Pas de quoi cependant gâcher le plaisir de Christian Donzé qui a aujourd’hui toutes les raisons d’avoir le sourire d’autant que tous les médaillés individuels ont moins de 22 ans (Agnel 20, Manaudou 21 et Muffat 22).
«C’est une grande fierté d’avoir pu porter la natation française aussi haut sur ces Jeux olympiques. C’est la récompense du travail entrepris dans les différentes structures d’entraînement. C’est une réussite collective qui débouche sur un bilan historique», s’est félicité le DTN tout en se réjouissant par ailleurs de la diversité générationnelle de cette équipe : «Ces Jeux sont ceux de la maturité, avec une équipe qui comprend des jeunes et des anciens, et des performances de très haut niveau.» La barre est désormais placée haut pour les compétitions à venir mais depuis le zéro pointé de Sydney, les Bleus ont progressé à chaque olympiade. De bon augure pour Rio…