Pas de compétition en Belgique, ce week-end, pour nos nageurs mais 4 d’entre eux s’alignent en dehors de nos frontières, avec des obligations diverses.
Qualifiés pour les Championnats d’Europe en eau libre (du 3 au 5 juin à Setubal, au Portugal), Camille Henveaux et Maxime Courtois ont décollé jeudi en direction de l’Espagne pour prendre un maximum de repères dans un bassin naturel. Samedi, ils nageront 7,5 kilomètres dans le lac de Banyoles, le plus grand de Catalogne.
Deux chances pour Lucas
Deux autres nageurs, Lucas Henveaux et Ambre Franquinet, ont, eux, atterri à Nice ce vendredi pour disputer le Mare Nostrum, une compétition divisée en 3 parties (Monaco, Barcelone, Canet-en-Roussillon) qui accueille les meilleurs chronos européens. Autant dire que la compétition sera particulièrement relevée sur le Rocher monégasque. C’est justement ce dont a besoin Lucas. Le Crisnéen court toujours derrière une qualification pour les Championnats d’Europe seniors qui se disputeront à Rome au mois d’août. Deux possibilités s’offrent à lui : une sur 200m, l’autre sur 400m. « Je dispute mon 400m samedi à 11h. Je suis dans la 2e finale (sauf s’il y a un désistement parmi les 8 meilleurs) car j’ai le 9e temps. Cela m’offrira le meilleur couloir, le 4. »
Pas de possibilité donc d’être « tiré » par un candidat plus fort pour aller grappiller les secondes manquantes. « Ce n’est pas grave. Je nage en 3:51 et eux en 3:45. Il n’y a que du lourd : les 3-4-5 des JO je pense, les 3 premiers des championnats d’Europe, le champion d’Europe et le champion du Monde en petit bassin ! Être décroché et au couloir 8 aurait constitué un double désavantage. Ici, je devrai espérer que mes voisins prennent un départ rapide et que je me mette bien dans leur vague. Je dois gagner 2 secondes et terminer en 3:49 pour me qualifier. Ce sera compliqué. Je lorgne aussi sur le record de Belgique (3:50.66). »
Ses plus gros espoirs reposent sur un bon 200m, où il ne doit gagner « que » 42 centièmes par rapport à son meilleur chrono (1:48.30). « J’ai bien travaillé depuis les championnats de Belgique. Certes, j’ai moins de globules rouges qu’à mon retour du stage en altitude mais j’ai pu nager en compétition et le niveau du Mare Nostrum peut me tirer vers le haut. En analysant mes vidéos, on a vu que je pouvais améliorer mon virage et la coulée après. J’arrête aussi de respirer trop tôt en fin de course. Je peux donc encore progresser. On verra. Il faut sortir la bonne course au bon moment. »
Pas de pression pour Ambre
Si Lucas a la pression sur les épaules, Ambre Franquinet peut aborder la compétition de façon plus détendue. En effet, elle est déjà qualifiée pour le 400m 4 nages de Rome et elle a coaché le Luxembourg (du 8 au 10 juillet) comme compétition pour réussir son temps limite sur 200m 4 nages. « Le Mare Nostrum s’est ajouté au planning sans que le programme soit préparé spécifiquement », commente-t-elle. « Je suis très fatiguée pour le moment mais je me donnerai quand même à fond sur les 2 distances. J’aimerais améliorer mes chronos et me hisser en finale du 200m 4 anges, où j’ai le 9e temps. C’est important d’être à Monaco car cela me fera une bonne expérience. Je vais pouvoir observer mes futurs rivaux de Rome et cela me permettra de prendre mes repères face à cette concurrence. »