Depuis quelques jours, comme vous avez pu le vivre sur notre page Facebook et via nos stories Instagram, le groupe compétition d’André Henveaux et le groupe pré-compétition d’Els Gitsels sont réunis à Lanzarote pour préparer les Championnats de Belgique. Inscrits une semaine plus tôt que leurs aînés (du 22 au 24 juillet), les plus petits sont partis le mardi 5 juillet. Ils ont été rejoints 5 jours plus tard par les grands, qui s’aligneront pour le National du 29 au 31 juillet.
« On mange bien, on dort bien et on s’entraîne bien dans des infrastructures parfaites », se réjouit André Henveaux. « Ici, il y a 3 piscines olympiques. C’est incroyable. Le climat est top également, il ne fait pas trop chaud. Tout se passe bien et tout le monde s’entraîne comme il le faut. On sort d’une grosse semaine de préparation. La prochaine sera plus calme. »
Premier stage positif pour les plus jeunes
Les plus petits participent à leur premier stage. Un déracinement qui ne les perturbe pas outre mesure. « Aucune pleurnicherie envers papa et maman », sourit André. « Ils s’appliquent et sont bien dans le rythme. Els est contente de leur travail et de leur évolution. Ils nous quittent mardi, vu la proximité de la compétition nationale pour eux. Nous, nous restons jusqu’au 24. »
Le club a tout de même connu une grosse frayeur en milieu de semaine. « Emma Govaerts a pris une porte sur la main », poursuit le mentor crisnéen. « On a dû passer une matinée à l’hôpital mais, heureusement, elle n’a rien de cassé. Juste un hématome. Emma ne s’est pas entraînée jeudi mais elle a déjà repris vendredi. »
Déception non digérée pour Camille
Outre ce bobo physique, il faut soigner le moral de Camille Henveaux, qui sort des Championnats d’Europe Juniors avec pas mal de tristesse et de regrets. « Elle espérait une finale dans une de ses 3 courses et monter dans la hiérarchie mais on est loin du compte (N.D.L.R. : 14e place sur 1500m et 800m, 16e sur 400m). Après la première course, elle se demandait ce qu’elle faisait là. Le seul point positif, c’est qu’elle réussit son meilleur temps sur 800m. Mais je m’attendais à ce scénario. Je l’avais dit avant la compétition. L’an dernier, c’était pareil. Tant que le rythme scolaire restera tel qu’il est, le problème se représentera. »
Et André d’étayer ses propos. « Une grande compétition internationale demande minimum 5 à 6 semaines de quiétude mentale et de travail. En dessous, c’est voué à l’échec. Et cela devrait se faire avec l’entraîneur habituel. Il ne sert à rien de commencer à bricoler. Camille a laissé beaucoup d’influx dans ses examens. Elle vise toujours l’excellence et les 85% partout. Or, sa session finie, elle est partie directement en stage à Canet puis elle est revenue pour repartir en Roumanie. Pour Laure Durez, qui est aussi une bonne élève, une intellectuelle, les CEJ ont aussi été catastrophiques. On va me répondre que Roos Vanotterdijk, Belge également, s’est distinguée. C’est vrai, mais elle a terminé l’école fin mai et est partie en stage durant 3 semaines à Malaga. A Sainte-Véronique, qui est un bon établissement, Camille a 34 heures de cours par semaine. Certes, l’école accepte ses absences mais elle a dû passer ses examens en même temps que les autres. Dans les autres pays, c’est un autre système, un sport-études intégré différemment… et les athlètes sont mieux préparés. On ne lutte pas à armes égales. »
Le débat de fond est lancé…
Et que peut-on dès lors attendre de « Cam » aux Championnats de Belgique, dans deux petites semaines ? « Pour moi, il faut plutôt rebâtir un cadre pour 2023 », conclut son papa-coach…