Alors que le mois de septembre se termine à peine, l’heure d’une grande compétition a déjà sonné pour Camille Henveaux et Maxime Courtois. Ils ont décollé de Charleroi ce mercredi matin à destination de Corfou (Grèce) pour les Championnats d’Europe en Eau libre. Une compétition de 7,5 km qu’il disputeront ce vendredi et pour laquelle notre duo commence à acquérir de l’expérience.
L’an dernier, lors de la même compétition à Setubal, « Max » avait loupé le ravitaillement, ce qui lui avait été préjudiciable par la suite. Une leçon qu’il a parfaitement retenue, comme en atteste sa victoire, début juin, lors des Championnats d’Espagne. Il avait cependant été moins heureux, durant le mois d’août, lors d’une épreuve de Coupe d’Europe en Slovaquie. « Cette course tombait mal dans le calendrier, en pleine période de vacances. Moi-même, je revenais de 10 jours en Espagne. De plus, l’eau était tellement froide que j’étais en hypothermie… »
Les conditions seront différentes sur l’île grecque. « Je ne me mets aucune pression car le niveau sera plus élevé qu’en Espagne. Les Turcs, les Italiens voire les Français figurent parmi les meilleurs. Moi, j’espère ne plus commettre la même erreur que l’an dernier. Le départ sera capital. Pour accrocher directement le groupe de tête, je dois éviter de me faire marcher dessus… ce qui n’est pas évident vu mon physique face à des gars de 80 kilos ! J’espère qu’il y aura moins de vagues et de courant qu’à Setubal. Je suis en bonne forme même si je n’ai que 4 semaines et demi d’entraînement dans les jambes et dans les bras. »
S’il ne sait pas se fixer un objectif au niveau du chrono, Max espère tout de même figurer dans le Top 8. « L’an dernier, cette position donnait directement accès aux Championnats du Monde. J’espère donc en être. Mais, dans la mer, on est toujours dépendant d’une série d’éléments extérieurs. »
« Réussir une course dont je peux être fière »
Un avis que partage sa complice. « Un tas de circonstances interviennent, en mer », confirme Camille. Ce n’est pas comme en bassin où chacun a sa ligne et où la performance ne dépend que de soi-même. Ici, il y a les vagues, le courant, la température de l’eau, l’attitude des adversaires… »
Cette distance de 7,5 km, Camille commence à la maîtriser, elle qui avait fini 2e en Espagne. « Au total, ce sera ma 5e course en eau libre. L’an dernier, à Setubal, j’avais terminé 12e. Pour mes 2e CEJ, je pense qu’un top 10 est dans mes cordes. C’est hyper stratégique et mon but sera de réussir une course dont je peux être fière. Etre le plus proche possible de la place de leader serait une belle satisfaction. Me fixer moi-même un chrono, c’est impossible. »
Et quelle sera la tactique adoptée ce vendredi ? « Je dois m’accrocher dès le départ au groupe de tête pour éviter de devoir produire trop d’efforts et garder de l’énergie pour sprinter à la fin. C’est comme en cyclisme, quand on est décroché d’une échappée, on perd de plus en plus de temps. »