A un peu plus d’un mois des Jeux Olympiques, Lucas Henveaux continue activement sa préparation. Après un stage à Belek, il avait coché le tournoi des 7 Collines de Rome dans son agenda plutôt que les Championnats d’Europe de Belgrade, pour lesquels sa sœur Camille s’était aussi qualifiée (voir ci-dessous).
Vendredi, Lucas entamait son week-end de la plus belle des façons. Lors des éliminatoires du 400m, il signait le 2e chrono de la 5e série (3:49.38). Le 6e au total, ce qui lui permettait d’accéder à la finale. En début de soirée, Lucas démarrait comme une flèche et menait le bal jusqu’aux 350 mètres. Il ne pouvait malheureusement résister au sprint du Brésilien Costa. Son 3:45.81 constitue la 2e meilleure performance de sa carrière, après son record de Belgique fixé à 3:44.61 depuis les Championnats du Monde de Doha. « Il a fait un super 400m », commentait André Henveaux, son paternel. « Avec ce temps, il était au minimum sur le podium des Championnats d’Europe ! »
Samedi, on retrouvait d’abord Lucas sur 100m. Le but était de travailler la vitesse en vue de l’épreuve parisienne. Il terminait 2e de sa série en 50.14… mais 35e au total. « Le niveau était terrible. Sur 100m, il y avait une densité inimaginable ! »
Lucas s’alignait un peu plus tard sur 800m. Il bouclait sa course en 7:52.71, soit le 7e temps final. « Une course correcte. Il espérait faire son temps pour la qualification pour les J.O. mais c’est la 3e fois qu’il termine à moins d’une seconde. Je pense qu’il sera tout de même inscrit et qu’il pourra défendre ses chances. »
Dimanche, il fallait attendre la dernière série du 200m pour le voir en action. Son 1:48.27 lui ouvrait les portes d’une finale B qu’il bouclait en 1:48.25 (4e place). « Mais il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agissait d’une compétition de réglage en vue des J.O. », relativisait le mentor crisnéen. « S’il battait ses temps à chaque sortie, il serait proche du record du monde… »
Pas de finale du 400m pour Camille
Au retour du stage à Canet, André Henveaux s’était dit rassuré par les entraînements de Camille. « Elle est bien physiquement et mentalement mais, pour passer en finale à Belgrade, il faudra 4:10-4:11 alors qu’elle nage en 4:15. »
Sa fille n’a malheureusement pas su franchir ce cap (4:18.93). « Ce n’était pas brillant du tout », grimaçait André. « Camille est déçue, en rage même. Sa fierté en a pris un coup. Pourtant, elle se sentait bien. C’est désolant car le niveau de ces championnats n’était pas très relevé avec la concurrence des Championnats de France, d’Espagne et le Meeting des 7 Collines. Il y a peut-être eu une erreur de coaching de ma part. J’ai axé la préparation sur les Championnats d’Europe Juniors qui, pour moi, sont plus importants. Nous avons donc travaillé très fort jusqu’au mardi puis nous avons coupé mercredi. Peut-être aurait-il fallu un programme différent… »
Une belle analyse qui prouve que, dans tous les sports et à tout âge, il est impératif de se remettre en question.