La nageuse Camille Muffat raconte, dans un entretien publié dans L’Equipe Mag ce samedi, sa vie de forçat en vue des Jeux Olympiques.
Un rêve, les JO ? Une fois la médaille autour du cou-Camille Muffat vise l’or sur 200 et 400 m – certainement. Avant, pas sûr. A lire l’entretien que la Niçoise de 22 ans a accordé à L’Equipe Mag, la vie d’une nageuse en pleine préparation olympique a de quoi vous faire ranger votre maillot de bain à jamais. «Si on bosse dur en général, là c’est encore bien pire», explique-t-elle en décrivant sa semaine de six jours, passés en majeure partie dans la piscine de son club, le plus exigeant en France selon elle. Au côté d’un coach, Fabrice Pellerin, qu’elle qualifie de «sadique» : «Lui, au lieu d’aller au ciné, il nous fait trimer et il nous regarde. C’est ça son petit film de deux heures et demie…»
Comment tenir ce rythme éprouvant et socialement pauvre ? «Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps et gâché ma jeunesse. Je me suis lancée dans un truc, alors autant le faire à fond.» Ce ne sont pas ses temps, les meilleurs au monde cette saison sur 200 et 400m nage libre (1’54”87 et 4’01”13), qui lui donneront tort.
Mais si Camille Muffat assure aimer son boulot,balançant quelques petites remarques sur des collègues moins soucieux de leurs performances ou sur la maturité de ses homologues masculins, elle reconnaît quand même que «ce qu’elle fait cette année, elle ne le refera même pas l’année prochaine.» Traduisez : elle nagera juste un peu moins…
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans L’Equipe Mag du samedi 12mai.