Les JO, c’est le GRAAL !

IL PORTE UNE BAGUE EN OR BLANC QUI REPRÉSENTE LES ANNEAUX OLYMPIQUES. A L’INTÉRIEUR, LA DEVISE DES JEUX « CITIUS, ALTIUS, FORTIUS », PLUS VITE, PLUS HAUT, PLUS FORT. FABIEN GILOT, SPRINTEUR DU CERCLE DES NAGEURS DE MARSEILLE ET AMBASSADEUR DES SOUS-VÊTEMENTS HOM, VA DÉFENDRE LES COULEURS DE LA FRANCE AUX JO DE LONDRES. RENCONTRE.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche des JO ?
Fabien Gilot : Excité ! C’est toujours une année particulière et une compétition à part. (ce sont ses 3e JO ndlr). Pour tous les sportifs de haut niveau, les JO c’est le graal. Tout le contexte est excitant, le village olympique, le mélange des sports et aussi croiser ses idoles. J’aime beaucoup le basket, la NBA, car c’est un show avant d’être un sport et quand tu croises toute la clique, des Kobe Bryant ou Lebron James, comme il y a quatre ans, c’est énorme !

Votre objectif ?
Dans l’idéal ramener trois médailles, une sur le 100m en individuel et deux en relais, et espérons, un maximum d’or ! Sur le 100m, quand on sort l’australien Agnussen de l’équation, tout est possible. Il vient de réaliser un temps très fort mais la magie des jeux fait que ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Il faut savoir jouer sa carte le jour J à l’heure H et gérer la pression.

Qu’est-ce qui vous coûte le plus dans la préparation des JO ?
Pour moi qui suis un bon vivant, qui aime me retrouver avec des amis à l’apéro, au resto, le plus dur est de rentrer tôt. De temps en temps c’est frustrant de ne pas pouvoir vivre la vie de quelqu’un de 28 ans mais on ne peut pas tout avoir.

Lors des entraînements, vous nagez jusqu’à dix kilomètres. Ce n’est pas ennuyeux ?
Si, c’est très long et parfois un peu rébarbatif mais on a la chance d’être des sprinteurs et on travaille beaucoup la préparation physique hors du bassin. On fait de la muscu et de longues sorties en vélo. Cette année, on a grimpé le mont Ventoux.

A quoi pensez-vous dans l’eau ?
Parfois, on se concentre uniquement sur soi-même, sa respiration et sa technique de glisse dans le bassin. Notre discipline est un sport chronométrique qui se joue aux tout petits détails. La façon dont ta main entre dans l’eau (il mime les gestes – ndlr) joue beaucoup. Si elle est un peu trop à l’intérieur ou à l’extérieur, tu peux perdre 1/100eme. On essaie de répéter les gestes encore et encore. L’autre partie de l’entraînement, c’est la bagarre, la guerre au quotidien avec les autres nageurs. Le but : arriver premier. Cette rivalité explique aussi pourquoi on est si forts à Marseille.

Vous écoutez de la musique dans l’eau ?
Très peu car ce n’est pas idéal pour se concentrer. Par contre hors de l’eau, oui. En ce moment j’écoute beaucoup l’album «Watch the throne » de Kanye West et Jay-Z.

Quand avez-vous su que vous deviendriez nageur ?
C’est venu à moi petit, j’ai été repéré par un maître-nageur et tout s’est enchaîné. Mais j’étais prédisposé pour le sport, j’avais cette passion pour l’effort physique et le dépassement de moi-même. Gamin, je ne pouvais pas rester devant la télé à jouer aux jeux vidéo. Il fallait que j’aille courir, jouer au basket, au foot ou faire du vélo.

Votre meilleur moyen pour décompresser ?
Le surf ! J’aime surfer à Bali et en Australie à Surfer’s Paradise près de Brisbane. Et je passe tous mes étés à Hossegor, j’ai pas mal d’amis dans le circuit pro du surf. J’aime la vie simple à la cool, en short toute la journée.

Quelles sont vos relations avec les autres nageurs du Cercle de Marseille avec qui vous avez posé pour la marque Hom?
On a l’humour très facile, on rigole de tout et de rien, il y a un vrai esprit de famille entre nous. On est adversaires mais on partage tout, on connaît le moindre détail de la vie de chacun, on a des amis en commun. On passe 6h par jour ensemble ! Pour des sportifs individuels, on est une équipe très unie. On partage ces valeurs familiales et de dépassement de soi avec Hom.

La mode c’est important ?
Oui, j’adore le prêt-à-porter, l’univers de la mode, les défilés, c’est mon côté nana qui fait marrer les autres nageurs. J’aime beaucoup le shopping, aller chez Diesel ou The Kooples et chiner dans des petites boutiques l’accessoire qui va faire la différence. Le foulard que je porte par exemple, c’est un carré style Hermès que j’ai noué en haut et que je laisse retomber sur mon col V.

Votre héros ?
Mohamed Ali. Plus qu’un simple sportif, il a aidé sa communauté à faire avancer les choses. La marque d’un grand champion.

 

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