JO 2012: la tricherie du médaillé d’or du 100m brasse

Après les déclarations du tricheur, le Comité olympique va-t-il lui laisser la médaille d’or?

LONDRES A quelle place aurait pu finir Cameron van der Burgh, médaillé d’or du 100 mètres brasse, s’il n’avait pas usé d’une ruse bien cachée? On ne le saura jamais, mais ce qui est sûr, c’est que le sud-africain a bel et bien avoué avoir triché dans la finale du 100 mètres brasse.

Comment? Il a expliqué avoir fait l’usage, à trois reprises, d’un battement de jambes spécial sous l’eau après le virage alors qu’il ne peut l’utiliser normalement qu’une fois, selon le règlement. Si les juges l’avaient remarqué, Cameron van der Burgh aurait sans aucun doute été disqualifié et n’aurait pas remporté sa médaille d’or ni battu le record du monde dans la discipline.

Après avoir avoué sa tricherie, le nageur a tenu à se défendre. Il affirme que la majorité des nageurs utilise cette technique. De plus, Cameron van der Burgh tenait à ce que les quatre années de préparation ne soient pas réduites à néant. En voilà une bonne excuse… Parce que les autres participants, eux, n’en ont rien à faire.

Reste à voir s’il va pouvoir la garder sa médaille d’or après de telles déclarations…

Source : Cl.D.  DH Les Sports

Romain Barnier : A méditer !

Des ego à ménager

Les nageurs de l’équipe de France découvrent ce mardi le village olympique. Avant leur arrivée à Londres, Romain Barnier, manager des Marseillais (Camille Lacourt et Laure Manaudou notamment), a mis en garde ses nageurs contre les dangers de l’environnement olympique. «Aux JO, il y a deux pièges principaux, selon Barnier.Un, chercher à apercevoir les grandes stars, et deux, avoir le sentiment de se sentir petit. On côtoie, surtout au début, beaucoup d’athlètes de sports collectifs, en particulier des basketteurs, qui sont très grands. Les athlètes, qui ont un grand ego, risquent d’en prendre un coup.»

L’Equipe

Les JO, c’est le GRAAL !

IL PORTE UNE BAGUE EN OR BLANC QUI REPRÉSENTE LES ANNEAUX OLYMPIQUES. A L’INTÉRIEUR, LA DEVISE DES JEUX « CITIUS, ALTIUS, FORTIUS », PLUS VITE, PLUS HAUT, PLUS FORT. FABIEN GILOT, SPRINTEUR DU CERCLE DES NAGEURS DE MARSEILLE ET AMBASSADEUR DES SOUS-VÊTEMENTS HOM, VA DÉFENDRE LES COULEURS DE LA FRANCE AUX JO DE LONDRES. RENCONTRE.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche des JO ?
Fabien Gilot : Excité ! C’est toujours une année particulière et une compétition à part. (ce sont ses 3e JO ndlr). Pour tous les sportifs de haut niveau, les JO c’est le graal. Tout le contexte est excitant, le village olympique, le mélange des sports et aussi croiser ses idoles. J’aime beaucoup le basket, la NBA, car c’est un show avant d’être un sport et quand tu croises toute la clique, des Kobe Bryant ou Lebron James, comme il y a quatre ans, c’est énorme !

Votre objectif ?
Dans l’idéal ramener trois médailles, une sur le 100m en individuel et deux en relais, et espérons, un maximum d’or ! Sur le 100m, quand on sort l’australien Agnussen de l’équation, tout est possible. Il vient de réaliser un temps très fort mais la magie des jeux fait que ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Il faut savoir jouer sa carte le jour J à l’heure H et gérer la pression.

Qu’est-ce qui vous coûte le plus dans la préparation des JO ?
Pour moi qui suis un bon vivant, qui aime me retrouver avec des amis à l’apéro, au resto, le plus dur est de rentrer tôt. De temps en temps c’est frustrant de ne pas pouvoir vivre la vie de quelqu’un de 28 ans mais on ne peut pas tout avoir.

Lors des entraînements, vous nagez jusqu’à dix kilomètres. Ce n’est pas ennuyeux ?
Si, c’est très long et parfois un peu rébarbatif mais on a la chance d’être des sprinteurs et on travaille beaucoup la préparation physique hors du bassin. On fait de la muscu et de longues sorties en vélo. Cette année, on a grimpé le mont Ventoux.

A quoi pensez-vous dans l’eau ?
Parfois, on se concentre uniquement sur soi-même, sa respiration et sa technique de glisse dans le bassin. Notre discipline est un sport chronométrique qui se joue aux tout petits détails. La façon dont ta main entre dans l’eau (il mime les gestes – ndlr) joue beaucoup. Si elle est un peu trop à l’intérieur ou à l’extérieur, tu peux perdre 1/100eme. On essaie de répéter les gestes encore et encore. L’autre partie de l’entraînement, c’est la bagarre, la guerre au quotidien avec les autres nageurs. Le but : arriver premier. Cette rivalité explique aussi pourquoi on est si forts à Marseille.

Vous écoutez de la musique dans l’eau ?
Très peu car ce n’est pas idéal pour se concentrer. Par contre hors de l’eau, oui. En ce moment j’écoute beaucoup l’album «Watch the throne » de Kanye West et Jay-Z.

Quand avez-vous su que vous deviendriez nageur ?
C’est venu à moi petit, j’ai été repéré par un maître-nageur et tout s’est enchaîné. Mais j’étais prédisposé pour le sport, j’avais cette passion pour l’effort physique et le dépassement de moi-même. Gamin, je ne pouvais pas rester devant la télé à jouer aux jeux vidéo. Il fallait que j’aille courir, jouer au basket, au foot ou faire du vélo.

Votre meilleur moyen pour décompresser ?
Le surf ! J’aime surfer à Bali et en Australie à Surfer’s Paradise près de Brisbane. Et je passe tous mes étés à Hossegor, j’ai pas mal d’amis dans le circuit pro du surf. J’aime la vie simple à la cool, en short toute la journée.

Quelles sont vos relations avec les autres nageurs du Cercle de Marseille avec qui vous avez posé pour la marque Hom?
On a l’humour très facile, on rigole de tout et de rien, il y a un vrai esprit de famille entre nous. On est adversaires mais on partage tout, on connaît le moindre détail de la vie de chacun, on a des amis en commun. On passe 6h par jour ensemble ! Pour des sportifs individuels, on est une équipe très unie. On partage ces valeurs familiales et de dépassement de soi avec Hom.

La mode c’est important ?
Oui, j’adore le prêt-à-porter, l’univers de la mode, les défilés, c’est mon côté nana qui fait marrer les autres nageurs. J’aime beaucoup le shopping, aller chez Diesel ou The Kooples et chiner dans des petites boutiques l’accessoire qui va faire la différence. Le foulard que je porte par exemple, c’est un carré style Hermès que j’ai noué en haut et que je laisse retomber sur mon col V.

Votre héros ?
Mohamed Ali. Plus qu’un simple sportif, il a aidé sa communauté à faire avancer les choses. La marque d’un grand champion.

 

www.fabiengilot.fr

JO : Manaudou sans pression

En se qualifiant pour ses troisièmes Jeux Olympiques, Laure Manaudou a atteint son objectif. Elle aborde la compétition avec sérénité, et ne vise pas la médaille.

Actuellement en stage avec le reste de l’équipe de France à Dunkerque, Laure Manaudou en a profité pour communiquer ses objectifs olympiques : «Je n’ai pas envie de me prendre la tête à viser une médaille. J’ai plus envie de me faire plaisir. Pour l’instant, je ne ressens pas vraiment de pression, je suis détendue». La nageuse française prendra part aux 100m et 200m dos, mais n’est plus dans la peau de «la favorite», comme lors des Jeux d’Athènes ou de Pékin. Au sein du groupe France, elle passe beaucoup de temps avec son frère, engagé sur le 50m libre. «C’est une aventure que je vis avec lui, c’est un bonheur de partager cela avec Florent. On profite l’un de l’autre», a-t-elle déclaré. (avec AFP)

 

Magnussen a hâte d’affronter Cielo

James Magnussen, nageur le plus rapide de l’histoire sur 100 m sans combinaison, et Cesar Cielo, champion olympique en titre du 50 m, seront deux des rois du sprint aux JO de Londres. Leur duel devrait marquer la compétition, et l’Australien salive à l’avance d’affronter son rival. «De la façon dont je vois les choses, plus forte l’opposition sera à Londres, plus beau sera le résultat si je suis capable de m’imposer, donc je suis ravi de la présence de Cesar là-bas, assure Magnussen. Je suis sûr qu’il va imprimer un gros rythme dès le début de la course, et c’est quelque chose dont je suis capable de me nourrir.»

(Avec AFP)

Magnussen «prêt à relever le défi»

A Londres, l’Australien James Magnussen sera l’une des grandes attractions. Le nouveau roi du sprint, ambitieux, affiche une forme optimale.

Il sera l’une des attractions des bassins à Londres, et il le sait. Mais pas question pour James Magnussen de céder à la pression, alors que les Jeux Olympiques approchent à grands pas. Le champion du monde du 100m et du 4x100m, du haut de ses 21 ans, se sent «prêt à relever le défi», lui qui va disputer les premiers Jeux de sa carrière. «Ça fait deux ans que je construis tout pour cet objectif. Les Championnats du monde, l’an dernier, n’étaient qu’un passage. Je pense que maintenant, je suis à mon sommet», confie-t-il dans les colonnes de L’Equipe ce mardi.L’empoignade programmée avec le Brésilien César Cielo (champion olympique sur 50m à Pékin) sur 100m promet d’être un rendez-vous majeur de la quinzaine.

Magnussen se présente à Londres gonflé à bloc, fort d’une préparation parfaite. A Manchester, où il se prépare avec ses compatriotes, le favori pour l’or olympique a indiqué être cette fois en pleine possession de ses moyens : «Souvent, deux ou trois semaines avant une compétition, je tombe malade et je le suis presque jusqu’à la course. (…) Un de mes sponsors a développé un produit pour moi, pour que je ne tombe pas malade pendant l’affûtage. Et pour le moment, ça marche !» Confiant, le Missile se méfie tout de même de la concurrence américaine sur 4x100m : «Je ne vais surtout pas les sous-estimer, ce serait stupide. Ils sont la meilleure nation sur 4x100m aux JO depuis très longtemps. Ce sera une course serrée (…).»

L’Equipe

Philippe Lucas à Narbonne ?

En fin de contrat avec le groupe Lagardère, Philippe Lucas, qui entraîne notamment Amaury Leveaux, qualifié pour les Jeux Olympiques de Londres sur 50 et 200 mètres nage libre mais aussi avec les relais 4×100 et 4×200, pourrait atterrir à Narbonne, à en croire le Midi Libre. L’ancien mentor de Laure Manaudou pourrait signer un contrat avec le Grand Narbonne, lui ouvrant les portes du bassin olympique de L’Espace de Liberté.

Thorpe a retrouvé la flamme

Ian Thorpe a échoué dans son rêve de qualification pour de troisièmes Jeux Olympiques. Mais le quintuple champion olympique australien n’a pas tout perdu. Il a retrouvé l’amour de la natation.

C’est l’histoire d’un réveil trop tardif, d’une prise de conscience qui est venue trop tard pour affronter la dure réalité du sport. Depuis le mois de mars, on sait que Ian Thorpe ne participera pas aux Jeux Olympiques de Londres. Mais l’intéressé, lui, vient juste de l’accepter. « Vous voyez, ça m’a frappé, comme si je n’avais pas du tout prévu cette éventualité », a déclaré le champion aux médias australiens.

 A 29 ans, Thorpe avait tenté le pari d’un retour à la compétition après avoir pris sa retraite en novembre 2006, écoeuré par son sport. « Quand j’ai pris ma retraite, j’avais l’impression à l’époque de détester mon sport. Je ne parvenais plus à gérer les à-côtés de la natation et la place que cela prenait dans ma vie ».  Quatre ans plus tard, en février 2011, “Thorpedo” replongeait dans le grand bain pour tenter de participer à ses troisièmes Jeux. Mais malgré ses séances d’entraînement pour retrouver son niveau, le quintuple champion olympique n’a pas réussi à intégrer les rangs de l’équipe australienne, terminant notamment 12e du 200 m libre lors des sélections. Un choc auquel il n’était pas préparé. « J’étais tellement troublé, incapable de réaliser ce qui s’était passé avec cette non-qualification, que lorsqu’on m’a demandé ce que je ressentais en n’allant pas aux Jeux, ma réaction fut de dire : “Merci, je n’y avais pas pensé” ».

Au-delà de la déception, un amour retrouvé pour la natation

Quelques mois plus tard, la déception est digérée. Thorpe, qui suivra les Jeux en tant que consultant pour les médias australiens, avoue même y voir du positif. Il a tiré un trait sur un nouveau rêve olympique mais il a retrouvé l’amour de la natation. Au point d’en regretter d’avoir fait une croix sur sa carrière durant quatre ans. S’entraînant en Europe, il a même confié vouloir continuer à nager en compétition. « La plus belle récompense que je tire de ce retour, c’est d’être revenu à mon sport et de l’adorer à nouveau ».

B.L., avec AFP

JO : Leveaux zappe le 200 m NL

Amaury Leveaux ne disputera pas le 200 m nage libre à Londres. Le Français va privilégier le 4 x 100 m.

Qualifié en individuel sur 50m et 200m pour les JO de Londres, Amaury Leveaux a finalement déclaré forfait pour cette dernière épreuve. L’élève de Philippe Lucas, actuellement en 11e place aux bilans mondiaux sur 200m avec ses 1’46’72 aux Championnats de France de Dunkerque pouvait viser au mieux une finale. Or, les séries et les demi-finales du 200m ont lieu 29 juillet, le même jour que les séries et la finale du 4x100m, pour lequel Leveaux est qualifié et où les Bleus ont une vraie chance de médaille.

Ce forfait profite au Marseillais Grégory Mallet, 3e des Championnats de France en 1’46’77 et qualifié au sein du 4x200m, qui aura du coup l’opportunité de nager en individuel avec Yannick Agnel. D’autres nageurs qualifiés uniquement au sein des relais se voient finalement offrir la possibilité de nager en individuel : Clément Lefert (100m papillon), Giacomo Perez Dortona (100m brasse), Charlotte Bonnet (100m), Fanny Babou (100m brasse), Justine Bruno (100m papillon), et Ophélie-Cyrielle Etienne (200m).
C. Bl.  L’Equipe

Natation JO : La sélection américaine

Les sélections américaines, disputées à Omaha, ont permis de composer une équipe très forte en vue des JO de Pékin, dont les épreuves de natation démarrent le 28 juillet.

HOMMES

50 m libre : Cullen Jones, Anthony Ervin
100 m libre : Nathan Adrian, Cullen Jones
200 m libre : Ryan Lochte, Ricky Berens
400 m libre : Peter Vanderkaay, Conor Dwyer
1500 m libre : Andrew Gemmell, Connor Jaeger
100 m dos : Matt Grevers, Nick Thoman
200 m dos : Ryan Lochte, Tyler Clary
100 m brasse : Brendan Hansen, Eric Shanteau
200 m brasse : Scot Weltz, Clark Burckle
100 m papillon : Michael Phelps, Tyler McGill
200 m papillon : Michael Phelps, Tyler Clary
200 m 4 nages : Michael Phelps, Ryan Lochte
400 m 4 nages : Ryan Lochte, Michael Phelps
4×100 m : Nathan Adrian, Cullen Jones, Matt Grevers, Ricky Berens, Jimmy Feigen, Jason Lezak (Michael Phelps sélectionnable, comme n’importe quel nageur de l’équipe)
4×200 m : Michael Phelps, Ryan Lochte, Ricky Berens, Conor Dwyer, Matt McLean Charlie Houchin, Davis Tarwater
4×100 m 4 nages : la composition du relais sera définie sur place à Londres

FEMMES

50 m libre : Jessica Hardy, Kara Lynn Joyce
100 m libre : Jessica Hardy, Missy Franklin
200 m libre : Allison Schmitt, Missy Franklin
400 m libre : Allison Schmitt, Chloe Sutton
800 m libre : Kathleen Ledecky, Kate Ziegler
100 m dos : Missy Franklin, Rachel Bootsma
200 m dos : Missy Fanklin, Elizabeth Beisel
100 m brasse : Breeja Larson, Rebecca Soni
200 m brasse : Rebecca Soni, Micah Lawrence
100 m papillon : Dana Vollmer, Claire Donahue
200 m papillon : Cammile Adams, Kathleen Hersey
200 m 4 nages : Caitlin Leverenz, Ariana Kukors
400 m 4 nages : Elizabeth Beisel, Caitlin Leverenz
4×100 m : Jessica Hardy, Missy Franklin, Allison Schmitt, Lia Neal, Amanda Weir, Natalie Coughlin
4×200 m : Allison Schmitt, Missy Franklin, Dana Vollmer, Lauren Perdue, Shannon Vreeland, Alyssa Anderson
4×100 m 4 nages : la composition du relais sera définie sur place à Londres

Trials : Hardy double, Torres échoue

Dara Torres a manqué sa qualification olympique, en terminant 4e du 50m remporté par Jessica Hardy, lundi à Omaha.

L’équipe américaine aura un peu moins de rides à Londres. En dépit du soutien inconditionnel du public d’Omaha, encore très nombreux malgré un programme léger pour ce dernier jour de compétition, Dara Torres, 45 ans, a manqué son dernier pari. Elle n’a terminé que 4e du 50m des trials, lundi à Omaha, en 24’82, alors qu’elle briguait une sixième qualification olympique. Il lui a manqué moins d’un dixième pour devancer Kara Lynn Joyce (24’73) et rejoindre dans la sélection Jessica Hardy, vainqueur de la course (24’50) après avoir déjà enlevé le 100m.

Clap de fin

«Je voulais me qualifier, c’était mon objectif. Je suis déçue mais satisfaite de ce que j’ai fait durant trois courses, a commenté avec le sourire la vice-championne olympique de la spécialité, sa fille de 6 ans dans les bras, devant des journalistes locaux qui buvaient ses dernières paroles de nageuse. J’en ai fini, je vous le promets.»

Les trials se sont terminés par l’épreuve la plus longue, le 1500m. Au terme d’un beau duel, Andrew Gemmell, vainqueur 14’52’19 (4e temps mondial de l’année), et Connor Jaeger (15’52’51, 5e), ont bouclé la composition de l’armada américaine, qui s’annonce redoutable à Londres.

A. Q.,  L’Equipe à Omaha

Trials : Ervin l’a fait

Douze ans après son titre olympique à Sydney, le Californien Anthony Ervin a réussi son come-back en décrochant sa qualification sur 50m, derrière Cullen Jones.

Londres aura donc droit à sa fine silhouette, ses bras recouverts de tatouages et son sourire de gamin. Neuf ans après avoir raccroché, Anthony Ervin a réussi dimanche à Omaha un spectaculaire come-back en se qualifiant pour les Jeux sur 50m, épreuve dont il fut champion olympique (ex aequo avec Gary Hall) en 2000 à Sydney. Aujourd’hui âgé de 31 ans, celui qui avait aussi réussi le doublé 50m-100m aux Mondiaux 2001 a pris la deuxième place d’une course remportée en 21’59 par Cullen Jones. Un centième seulement sépare les deux nageurs à l’arrivée, Ervin signant au passage un nouveau record personnel (21’60). En deux courses (demi et finale), le revenant a retranché deux dixièmes à son meilleur chrono, qui datait de 2000 ! Si Cesar Cielo (21’38) mène encore les bilans mondiaux sur la distance, il faudra compter sur Ervin et sur Jones qui, déjà qualifié sur 100m, oublie définitivement ses années sombres.

Phelps visera 24 médailles

Quand Ervin avait touché l’or à Sydney, Michael Phelps s’était classé cinquième du 200m papillon. A 15 ans, le surdoué disputait ses premiers Jeux. Ce seront ses quatrièmes à Londres où il s’alignera, comme à Athènes et Pékin, sur huit épreuves. A l’issue de la dernière course de sa carrière sur le sol américain, l’homme aux quatorze titres olympiques a en effet empoché sur 100m papillon ses septième et huitième qualifications. Malgré une première longueur bafouillée, il a claqué le meilleur chrono de l’année (51’24) pour disputer aux Jeux une cinquième course individuelle, qui s’ajoutera aux trois relais. Avec la perspective d’atteindre le faramineux total de vingt-quatre médailles olympiques…

Troisième de ce 100m papillon derrière Tyler McGill (51’32), Ryan Lochte (51’65) n’a donc pas gagné sa place dans le relais 4x100m 4 nages et nagera deux épreuves de moins que son rival (200m, 200m dos, 200 et 400m 4 nages, relais 4x100m et 4x200m). Mais Londres promet un nouveau duel en trois manches palpitant entre Phelps et Lochte qui se retrouveront sur 200m, 200 et 400m 4 nages.

Les Etats-Unis enverront même aux Jeux un troisième glouton. Une gloutonne, en l’occurrence, de seulement 17 ans. Attendue, Missy Franklin a réalisé un quasi sans faute, achevé par une victoire sur 200m dos, dont elle est championne et recordwoman du monde (2’5’10). Pour sa dernière course de la semaine, la prodige s’en est approchée à une grosse seconde (2’6’12, meilleur performance mondiale de l’année) et devient la première Américaine à se qualifier sur sept courses (100 et 200m, 100 et 200m dos en plus des trois relais). Les comparaisons avec Phelps risquent de fleurir…

Qualifiés du jour

50m hommes : Cullen Jones et Anthony Ervin ; 100m papillon hommes : Michael Phelps et Tyler McGill ; 800m femmes : Kathleen Ledecky et kate Ziegler ; 200m dos femmes : Missy Franklin et Elizabeth Beisel.

J.-B. R. L’Equipe à Omaha

Trials:Torres 5e des séries du 50m

Les sélections américainesont vécu leur dernière session matinale, dimanche à Omaha.

Etaient au programme les deux épreuves dont la finale se déroulera lundi soir. Sur 50m, Dara Torres, 45 ans, a réalisé le 5e temps des séries, en 25’00. Jessica Hardy s’est offert le meilleur chrono en 24’55, au lendemain de sa victoire sur 100m. Les demi-finales ont lieu en soirée. Le 1500m hommes a été dominé par Andrew Gemmell, en 14’57’29.

Trials : Phelps gagne la belle

Michael Phelps, l’athlète le plus titré des Jeux, a remporté sur 200m 4 nages la troisième manche de son duel contre Ryan Lochte, samedi à Omaha, lors des sélections américaines.

Quand Michael Phelps prendra sa retraite après les Jeux de Londres, il laissera un énorme vide, entre autres parce que le duel avec Ryan Lochte n’aura plus lieu. Il faudra donc savourer le choc frontal des deux hommes en Angleterre, où ils s’affronteront, comme à Omaha lors de ces sélections américaines, sur trois courses. Trois jours après un 200m de toute beauté, remporté par Phelps pour cinq centièmes, le 200m 4 nages a encore tourné au grand spectacle. Comme sur 200m, le nageur de Baltimore a tenu à prendre la main dès le départ et, contrairement à ses habitudes, a creusé un léger écart (0’36 d’avance aux 150m) en brasse avant de résister lors d’une dernière longueur haletante, Lochte échouant finalement à neuf centièmes de son rival.

En signant, au passage, le meilleur chrono de l’année (1’54’84), Phelps confirme sa forme ascendante et, avant la finale du 100m papillon programmée dimanche, a déjà assuré sa participation dans six courses aux Jeux, relais compris. Pourtant vainqueur de la première manche du duel sur 400m 4 nages, Lochte, lui, pourra méditer cette défaite. Comme il le raconta après la course, Phelps lui a imposé un tempo d’enfer dès les premiers mètres, conscient que la finale du 200m dos disputée (et remportée en 1’54’54) par le Floridien une demi-heure plus tôt pèserait dans les jambes de son adversaire.

Ervin, encore un effort…

Champion du monde des deux distances, Lochte connaît la difficulté de ce doublé. Ce qui ne l’a pas empêché de corser son programme du jour avec les séries et demi-finales du 100m papillon… Quelle mouche l’a piqué ? On peut imaginer que le roi des derniers Mondiaux espère gagner sa place dans le relais 4x100m 4 nages. Encore faut-il, pour cela, terminer dans les deux premiers, sachant que la victoire est promise à un certain… Phelps. Il paraît peu probable que, en cas de bon résultat, Lochte nage cette épreuve aux Jeux. Mais si c’était le cas, il nagerait un total de huit courses à Londres !

C’est également à un défi multiple que Missy Franklin sera confrontée, pour ses premiers Jeux, à 17 ans. Deuxième du 100m remporté par Jessica Hardy en 53’96, la pépite du Colorado (54’15) a empoché son troisième billet individuel, avant une probable quatrième levée dimanche sur 200m dos. Cela ferait bien sept, relais compris, dont le 4x100m pour lequel elle sera accompagnée de Natalie Coughlin, qualifiée pour les Jeux uniquement à ce titre.

Les trials rentrent dimanche dans leur dernière ligne droite avec une finale du 50m qui promet. Et pourrait consacrer le revenant Anthony Ervin : à 31 ans et après une éclipse de huit ans, le champion olympique de Sydney (2000) a amélioré en demies son record personnel pour le porter à 21’74. Mais Nathan Adrian et Josh Schneider, 2es ex aequo, ne sont qu’à 7 centièmes. Il y aura de l’électricité dans l’air.

J.-B. R. L’Equipe, à Omaha

Le boss, c’est Adrian

Vainqueur du 100m des sélections américaines en 48’10, Nathan Adrian s’est qualifié pour les Jeux en compagnie de Cullen Jones.

C’est donc la grande carcasse de Nathan Adrian (1,98m ; 100 kg) que les Etats-Unis enverront à Londres se frotter sur 100m à James Magnussen, Cesar Cielo ou encore Yannick Agnel. Américain le plus régulier sur la distance depuis deux saisons, Adrian, 23 ans, a maîtrisé la finale disputée vendredi à Ohama en prenant la tête dès le départ (22’69 à mi-course) pour ne plus la lâcher ensuite. Jamais inquiété, le Californien aux yeux rieurs a touché en 48’10, un chrono qui fait de lui le quatrième performeur de l’année mais ne sèmera pas la terreur chez ses adversaires. A commencer par l’Australien Magnussen, qui navigue une seconde devant (47’10) et conserve donc son statut d’immense favori pour l’or olympique du 100m.

Lezak toujours là

Sur le relais 4x100m, les Américains devront aussi accélérer la cadence s’ils ne veulent pas passer à côté d’une médaille. Deuxième qualifié individuel en 48’46, Cullen Jones, qui oublie ainsi quatre dernières saisons délicates, a terminé en tête d’un peloton homogène complété par Grevers (48’55), Berens (48’80), Feigen (48’84) et… Lezak (48’88). Oui, Jason Lezak, qui avait bénéficié, pour disputer cette finale, du forfait de Ryan Lochte et décroche donc sa place in extremis dans ce 4x100m. Même renforcé par Phelps, voire Lochte, le relais US devrait donc batailler avec la France et la Russie pour grimper sur le podium.

Phelps et Lochte, justement, doivent se retrouver samedi soir en finale du 200m 4 nages pour la dernière manche de leur duel. Elle promet, même si, placé dans la même demie que son rival (2e en 1’56’66), le Floridien a pris un net ascendant après avoir signé le meilleur chrono de l’année (1’55’51), le tout en relâchant dans les derniers mètres. Lochte avait pourtant une course dans les jambes, la demie du 200m remportée avec la même facilité en 1’55’73. La nuit prochaine, ses deux finales s’enchaîneront à moins d’une demi-heure d’intervalle. Un défi pour homme fort.

Qualifiés du jour

100m hommes : Nathan Adrian et Cullen Jones ; 200m brasse hommes : Scott Weltz et Clark Burckle ; 200m papillon femmes : Cammile Adams et Kathleen Hersey.

J.-B. R.  L’Equipe à Omaha

Phelps bute sur Lochte

Ryan Lochte a battu Michael Phelps pour la première fois aux Sélections américaines, sur le 400m 4 nages, lundi à Omaha.

Le premier round du combat de poids lourds opposant Michael Phelps à Ryan Lochte a tenu ses promesses,lundi à Omaha, avec un speaker digne du Madison Square Garden, un compte à rebours scandé par les 11.207 spectateurs et des décibels à fond. Le Kid de Baltimore, invaincu face à Lochte sur 400m 4 nages en 9 combats, est allé pour la première fois au tapis, en s’inclinant nettement (4’07’06 contre 4’07’89). Les deux nageurs sont qualifiés sur la distance pour les JO (27 juillet-12 août). Même en ayant réalisé le 3e chrono mondial de l’année (4’09’92), Tyler Clary, médaillé d’argent aux derniers Mondiaux, ne disputera pas l’épreuve à Londres.

Le chrono de Lochte, meilleur que celui lui ayant valu le titre mondial en juillet dernier (4’07’13), constitue la nouvelle référence en textile. Le Floridien a très bien résisté en papillon (55’88 contre 55’66), pris un léger avantage lors du dos (1’02’32 contre 1’02’83 en dos), s’est envolé grâce à la brasse (1’10’33 contre 1’11’32), avant de contrôler en crawl (58’53 contre 58’08). Il n’a connu qu’une frayeur, quand les flammes au bord du bassin ont été actionnées à mi-course. «Le battre enfin ? C’est bien, a juste commenté Lochte, monté sur le podium avec des chaussures ailées, aux couleur du drapeau américain. La première course est toujours la plus dure. Je peux souffler maintenant.»

Phelps reste en course pour un 3e titre olympique

Malgré cette défaite, Phelps reste en course pour un troisième sacre olympique sur le 400m 4 nages, qui lui offrirait un triplé inédit dans la natation masculine, toutes distances confondues. «J’ai juste essayé de me mettre en bonne position durant les 200 premiers mètres, puis l’excitation de la foule m’a donné de l’énergie dans les 150 derniers mètres», a expliqué le kid de Baltimore, qui assure «avoir pris beaucoup de plaisir. Ne pas avoir nagé cette épreuve pendant un an et demi m’a fait du bien, mais c’est une course que j’ai nagée pendant longtemps et je voulais la nager pour finir ma carrière.» Maintenant qu’il en sait plus sur son état de forme, après deux saisons en retrait, Phelps peut se projeter vers le deuxième round, sur 200m libre, qui débute dès mardi matin.

A retenir

Qualifiés pour les JO : Peter Vanderkaay (3’47’67) et Conor Dwyer (3’47’83) sur 400m, Elizabeth Beisel (4’3174) et Caitlin Leverenz (4’34’48) sur 400m 4 nages. Belle performance en demi-finales de Dana Vollmer sur 100m papillon (56’42, MPM 2012) et Brendan Hansen sur 100m brasse (59’71).

A. Q., à Omaha L’Equipe

Camille Georghiu : un visage, un nom

Retenez bien ce nom et ce visage !

Cette jeune nageuse (1996) française est affiliée à l’Aquatic Club Bourges et est pensionnaire du Pôle France de Font Romeu sous la couverture de Richard Martinez, le responsable de la structure pyrénéenne. Détentrice de plusieurs records de France “jeunes”, elle sera une des animatrice des CEJ d’Anvers. Il y a une semaine, au Mare Nostrum de Barcelone, elle nageait le 400 Nl en 4.16. Cette semaine, au Mare Nostrum de Canet, elle couvrait le 200NL en 1.59.16. Assurément, un espoir de plus pour nos voisins français.

Camille Georghiu c’est :

Ses premières grandes victoires. En 2009, à 13 ans, Camille remporte à Tarbes le Trophée Lucien Zins, compétition faisant office de championnat de France benjamins, en s’imposant dans cinq des six courses à son programme. Elle obtient sa première sélection en équipe de France, pour la Comen, à Belgrade (Serbie), d’où elle revient avec les trois médailles d’or du relais. Cette année-là, au Festival Olympique de la Jeunesse (FOJE), à Tampere (Finlande), Camille et les Bleuettes gagnent l’or du 4×100 m NL. En 2010, elle est le fer de lance de l’équipe de France à la Comen et s’octroie à Catane (Italie) ses premiers podiums internationaux, en individuel, sur 200 dos (2e) et 200 libre (2e). Dans la foulée, elle décroche à Béthune ses deux premiers titres de championne de France minimes, sur 100 et 200 libre et de vice-championne sur 400 libre et 100 papillon. L’an passé, elle étoffe son palmarès chez les minimes, devenant double championne de France, à Metz, sur 200 dos et 400 nage libre.

Son palmarès aux France jeunes. Paris (petit bassin, décembre 2010) : 1re aux 50 et 100 dos ; 4e au 200 dos. Dijon (grand bassin, avril 2011) : 2e aux 50 et 100 dos.

Son palmarès aux France toutes catégories. Chartres (petit bassin, décembre 2010) : 6e au 200 dos (sa première finale A). Strasbourg (grand bassin, mars 2011) : 6e au 50 dos, 7e au 100 dos, 6e au 200 dos. Angers (petit bassin, décembre 2011) : 2e au 200 dos, 3e au 400 NL, 6e au 200 NL.

Ses dix records nationaux (MPF). 12 ans : 50 libre en 28″ 97 (Oyonnax, 2008). 13 ans : 100 libre en 58″ 97 (Tampere, 2009), 50 dos en 31″ 58 et 50 papillon en 29″ 04 (Tarbes, 2009). 14 ans : 50 dos en 30″ 30 (Nancy, 2010), 100 dos en 1’04″72 (Nîmes, 2010). 15 ans : 50 dos en 29″ 17 (Lima, 2011), 100 libre en 56″ 33 et 200 libre en 2’01″17 (Belgrade, 2011). 16 ans : 50 dos en 29″ 17 (Lima, 2011).

Ses sélections internationales en 2011. Mondiaux juniors (Lima, août) : 7e au 50 dos, 4e au 4×100 NL. Euro juniors (Belgrade, juillet) : 8e au 50 dos, 1re au 4×100 libre, 1re au 4×200 libre.

Ses sélections internationales en 2012.

Euro Debrecen (Hongrie)

 

Canet : Muffat en balade …. (rapide)

Au lendemain de son nouveau record de France du 200m, Camille Muffat a régné jeudi sur le 400m, lors de la deuxième journée de l’étape du Canet-en-Roussillon.

Mercredi, elle avait impressionné l’assistance en battant son record de France du 200m pour sa course de rentrée après deux mois d’entraînement intensif. Ce jeudi, Camille Muffat a remis ça sur 400m. Cette fois, la protégée de Fabrice Pellerin à Nice n’a pas battu de record. Elle a juste, sans avoir vraiment l’air d’y toucher, réalisé le troisième temps de l’année (4’02’97 derrière ses 4’0113 des Championnats de France de Dunkerque et les 4’02’35 de la Britannique Rebecca Adlington). Surtout, c’est la manière qui est à retenir.

Suivant à la lettre les consignes de Pellerin, Muffat est passée lentement à mi-course (2’04’43) avant de lâcher les chevaux. Résultat : une deuxième partie de course supersonique (1’5864) et, à l’arrivée, un sourire aussi grand que la veille : «Je n’étais pas facile mais c’était une stratégie de course différente, l’occasion de faire un peu d’autres choses. C’est correct, ça va, c’est mieux que ce que je voulais. Hier, j’ai montré ce que je pouvais faire sur un 200 dans l’état de fatigue où je suis, qui est le même qu’à peu près tout le monde. Là j’aurais très bien pu, comme tout le monde se doutait, nager bien plus vite que par le passé mais ça n’est peut-être pas le moment. Voilà, j’ai nagé différemment et finalement, c’est bien passé.»

Agnel a un peu tiré la langue

Son compère niçois Yannick Agnel a montré, lui, un peu plus de signes de fatigue à l’issue d’un 100m remporté par l’inattendu Cubain Hanser Garcia (48’89), qui était il est vrai affûté car en chasse d’un ticket pour les Jeux Olympiques de Londres, devant le Candien Brent Hayden (49′). Agnel a terminé troisième (49’02) et tirait un peu la langue en souriant à l’arrivée : «Ça reste convenable dans mon état de forme du moment. Je pense avoir fait ce que je devais faire, c’est à dire passer vite au 50m.» Agnel et Muffat seront à nouveau sur le pont dès samedi à Monaco.

Cette deuxième et dernière journée du meeting de Canet a également confirmé le bon état de forme de Camille Lacourt. Le champion du monde du 100m dos s’est imposé sur 50m (distance non olympique) devant des spécialistes et a validé son gros travail sur le départ et la vitesse. Il retrouvera la compétition au meeting des Sept Collines à Rome (14-16 février). Quant à Frédérick Bousquet, il n’a pas participé à la finale du 50m papillon alors qu’il avait claqué le meilleur temps des séries. Il est reparti sans tarder à Marseille pour préparer son déménagement des Etats-Unis.

J-P.B. et C.Bl., à Canet L’Equipe

Canet : carte postale de Yo

Après de nombreuses recherches, nos efforts sont récompensés.

Voici quelques résultats de Yo au Mare Nostrum de Canet

50NL

10ème 23.13

100 NL

Abandon ???

50 Pap

7ème 24.51

Evidemment, ces temps ne sont nullement significatifs quand on sait que Yo est en pleine préparation (charge de travail importante après un repos de quelques jours qui suivirent les CE).

Canet : Pas de news de Yo ?? Muffat et Agnel tranquilles

Au lendemain de son retentissant record de France du 200 pour sa course de rentrée après deux mois sans compétition, Camille Muffat n’a pas eu à forcer son talent en série du 400m (meilleur temps, 4’11’66), jeudi matin à Canet. Elle sera accompagnée en finale de la médaillée de bronze européenne Ophélie-Cyrielle Etienne (5e en 4’14’12).

Yannick Agnel, le compère niçois de Muffat, a lui lâché un peu plus les chevaux pour décrocher la meilleure marque des séries du 100m (49’53). La finale très relevée de ce jeudi après-midi (avec l’ancien champion du monde canadien Brent Hayden, Fabien Gilot et Clément Lefert) devrait sans doute lui permettre de descendre sous les 49′.

Après sa déconvenue de la veille sur 50m (disqualifié pour faux départ), Frédérick Bousquet s’est lui appliqué sur 50m papillon (23’56, meilleur temps). C’est passé en revanche ric-rac pour Camille Lacourt (7 e des séries du 50m dos en 26’19), Charlotte Bonnet (7e du 100m en 55’80) et les deux “éclopés” du dos, Alexianne Castel (7e du 200m en 2’17’48) et Benjamin Stasiulis (5 e du 200m en 2’3’30). Pas de finale en revanche sur 100m pour Florent Manaudou (9e en 50’20), William Meynard (16e en 50’54) et Jérémy Stravius (19e en 50’80).
J-P.B., à Canet L’Equipe

Canet : Muffat impressionne

En battant son record de France du 200m (1’54’66), la Niçoise s’affiche comme favorite pour l’or olympique. Satisfactions aussi pour Agnel, Lacourt et Florent Manaudou.

Elle avait l’air sincèrement surprise. Ça devient pourtant une habitude. Depuis le début de l’année, Camille Muffat n’en finit plus d’assommer le 200m. Mercredi, la Niçoise avait du mal à imaginer qu’elle pouvait passer sous les 1’57’. «Fabrice(Pellerin, son entraîneur) me disait que ça serait bien mais je n’y croyais pas trop», réagissait la médaillée de bronze mondiale sur la distance. Elle a fait bien mieux, améliorant son record de France et officieux  record du monde» hors combinaisons (1’54’66 contre 1’54’87 aux Championnats de France à Dunkerque au mois de mars).

Une performance plus que remarquable dans une compétition de travail comme ce meeting Mare Nostrum. Même si les sélections américaines (25 juin-2 juillet à Omaha) n’ont pas encore eu lieu et que la double championne du monde en titre Federica Pellegrini peut être redoutable, Muffat s’affirme de plus en plus comme la favorite pour le titre olympique sur 200m et sur 400m (qu’elle disputera jeudi ici).

Le sourire pour Lacourt

Elle a du coup rejeté dans l’ombre tous les autres membres de l’équipe de France présents, dont son compagnon d’entraînement Yannick Agnel. «Ca va, ça s’est bien passé malgré une grosse charge d’entraînement», réagissait le champion d’Europe du 400m, visiblement déçu de ses 1’45’24 (contre 1’44’42 à Dunkerque). Le temps était beaucoup moins étincelant mais la satisfaction plus visible pour Camille Lacourt. Le champion du monde du 100m dos, vainqueur en 54’24 a expliqué s’être entraîné très dur la semaine dernière. «Vu l’état de fatigue, c’est vraiment un bon chrono», souriait-il.

Le sourire était aussi présent chez Florent Manaudou, vainqueur du 50m en 22’36. «On est encore en plein boulot, j’ai fait beaucoup de changements dans ma nage donc c’est bien pour une première course après les Championnats de France », a analysé le sprinter marseillais, qualifié pour les JO sur la distance. Une finale que le champion d’Europe Frédérick Bousquet, disqualifié le matin, a observé depuis les tribunes.

C.Bl. et J.-P. B. à Canet-en-Roussillon L’Equipe