Nathan Bonnel (19 ans) est le nouveau dossiste du MON médaillé de bronze en petit bassin et en argent aux championnats de France des jeunes. La prochaine saison qui se dessine sera d’une grande importance même si son destin est encore flou.
L’histoire de Benjamin Stasiulis, qui a passé sept ans à Mulhouse (de 2001 à 2008) pour obtenir ses premiers titres nationaux en 2007 et sa qualification olympique en 2008, a donné des idées à Nathan Bonnel… Avant même qu’il ne batte le champion du monde Jérémy Stravius, lors des sélections olympiques, l’ex-Francilien du MON a inspiré Nathan Bonnel qui a fait le choix de venir à Mulhouse en début de saison pour assouvir des ambitions qui demandent, toutefois, confirmation.
Âgé de 19 ans depuis le 7 mars dernier, Nathan Bonnel, est né à Braine L’Alleud en Wallonie. Et, par simple ambition sportive, il a demandé la nationalité française. « Je suis dossiste depuis que j’ai commencé à nager au SC Rixengart, raconte le premier franco-belge du MON. J’ai fait l’Euro juniors en 2010 avec la sélection belge. Mais si, un jour, j’ai la chance de réussir en natation, il n’y a qu’en France où je pourrais en vivre. C’est la raison qui m’a poussé à prendre la nationalité française qui est celle de mon père. De plus, en dos, la France est aujourd’hui la meilleure nation au monde ».
Un gain de quatre secondes en un an
Une meilleure nation mondiale à laquelle Nathan Bonnel s’est frotté cette saison aux championnats de France. En championnats de France en petit bain, il a fait sensation au 50 m dos (24’’96) en prenant la 3 e place derrière Jérémy Stravius et Benjamin Stasiulis. Lors des derniers championnats de France jeunes, en avril à Saint-Raphaël, il a ramené deux médailles d’argent au MON au 50 m et 100 m dos. Des résultats pour le moins positifs mais qui suscitent également quelques regrets… À Dunkerque, aux championnats de France Élite, Nathan Bonnel est passé au travers limitant ses performances à une 6 e place en finale B au 50 m dos (27’’24) alors que son temps réalisé aux championnats de France des jeunes (26’’75) lui aurait permis l’accès en finale A aux côtés d’un certain Camille Lacourt, l’autre champion du monde français. « Nathan a beaucoup progressé depuis qu’il est au MON, affirme Stéphane Gallo, le coach-adjoint de Lionel Horter, qui l’a plus particulièrement suivi tout au long de la saison. En petit bassin, il a gagné quatre secondes au 100 m dos et une seconde et demi sur la même distance en grand bain ».
Après deux années de Pôle Espoir à Dijon, le jeune dossiste de la nouvelle vague mulhousienne, élève de première au lycée Schweitzer, est à la croisée des chemins. « Il a manqué de constance cette saison mais présente un potentiel intéressant, explique le président du MON, Laurent Horter. C’est à lui de nous prouver sa motivation pour une prochaine saison qui sera cruciale pour son avenir ».
Christian Entz (L’Alsace.fr)