Après les prouesses de Lucas Henveaux en début de semaine, Grace Palmer (200m brasse) et Camille Henveaux (relais 4x200m nage libre) entraient en lice ce jeudi aux Championnats du Monde de Doha. Une grande première pour elles deux à ce niveau.
Inscrite au couloir 2 dans la série 4, notre brassiste terminait 7e en 2:29.03. Un chrono qui lui offre une 18e place finale. Pas de qualification pour les demi-finales donc car la 16e a nagé… 13 centièmes plus vite que Grace (2:28.90). Une preuve que, en natation, une qualification peut se jouer sur quelques détails.
Dans le relais, Valentine Dumont donnait une excellente impulsion à ses partenaires en prenant la tête peu après les 100m. Elle passait le témoin en 1:58.43 (2e place). Malheureusement, Camille Henveaux, Lucie Hanquet et Lotte Vanhauwaert ne parvenaient pas tenir le rythme. Notre relais devait se contenter de la 7e place de la série (15e au total) en 8:06.56.
Les Championnats du Monde s’achèvent donc là pour notre club mais nous pouvons être fiers des prestations de nos nageurs qui, soyons en certains, nous garantissent encore de belles émotions dans les prochains mois.
Liège Natation, ce n’est pas uniquement un groupe de nageurs qui se distingue aux 4 coins de la Belgique ou du monde. Liège Natation, c’est aussi une Ecole de Natation avec des enfants qui découvrent les joies aquatiques dès le plus jeune âge. Et peut-être découvrirons-nous parmi eux les futurs grands de demain…
C’est en tout cas dans cette optique que la Fédération a créé le Challenge pour non-licenciés qui s’est tenu dimanche à Saint-Georges avec 6 clubs : Seraing, Namur, Ciney, Saint-Georges, Val Mehaigne et Liège Natation (avec les écoles de Crisnée et d’Ans). Pour cette grande première, notre club était représenté par 43 jeunes qui découvraient les joies de la compétition. Chacun devait choisir entre 3 nages (crawl, brasse, dos) et 3 distances (25-50-100m) avec un maximum de 3 courses et l’interdiction de cumuler 2 distances dans la même discipline.
« Tout s’est super bien passé », se réjouissait Sylvie Hainaux, une des coaches présentes pour gérer tout ce petit monde. « Tous étaient au bon endroit au bon moment et ils ont bien respecté les consignes. C’était aussi très bien organisé. On décroche 41 médailles. Certains ont fait le plein et d’autres étaient déçus de n’avoir rien décroché. Mais les larmes font partie de l’apprentissage… Et comme la compétition s’est terminée à 16h50, on a même eu le temps d’assister tous ensemble à la finale du 400m de Lucas à Doha via nos téléphones. »
Notre club accueillera à son tour une manche de ce Challenge, fin mai, au lendemain de notre meeting.
Dimanche, Lucas Henveaux améliorait à deux reprises son record de Belgique du 400m tout en décrochant une 5e place en finale aux Championnats du Monde de Doha. Lundi, le Crisnéen se classait 11e lors des demi-finales du 200m.Son tryptique s’achevait ce mardi par le 800m. Un distance sur laquelle Lucas a brillé en pulvérisant son propre record de Belgique de 3 secondes 54!
Pas de finale mais un superbe parcours qatari pour le Crisnéen.
Inscrit au couloir 3 dans la série 2, Lucas a pris un bon départ, menant même la course après 200m. Le Grec Markos le dépassait aux 300m. Lucas conservait sa 2e place (7:52.10, nouveau record de Belgique) et creusait un écart de 10 secondes sur le 3e.
Au total des 5 séries, c’est finalement au 19e rang (sur 47) qu’il se classait. Insuffisant pour atteindre la finale.
Mais Lucas n’a pas à rougir de ses prestations. Le meilleur nageur belge actuel a prouvé qu’il était toujours sur la pente ascendante. De très bon augure à quelques mous des Jeux Olympiques de Paris.
Après ses excellentes prestations sur 400m la veille (5e place en finale et un record de Belgique battu à deux reprises), Lucas Henveaux s’alignait ce lundi matin sur le 200m en pleine confiance.
Grâce à une très bonne dernière ligne droite (27.06, soit le meilleur temps de sa série à égalité avec Winnington), le Crisnéen terminait 5e de sa série (9e au total sur 67 participants) en 1.46.93 et décrochait son ticket pour les demi-finales qui se disputaient en fin de journée.
9e place en éliminatoires (sur 67) et 11e place finale pour Lucas sur 200m. T.B.
Pour espérer participer à la finale, il devait hausser encore son niveau. Et il l’a fait en bouclant sa course en 1:46.75, soit 18 centièmes de mieux que le matin. Malheureusement, la concurrence est rude à ce niveau.
Mercredi matin sur 800m
Au couloir 2, il n’a pu rivaliser avec le top mondial, se retrouvant relégué en 8e position après 50m. Lucas remontait tout de même deux de ses adversaires après 150m pour se stabiliser à la 6e place de cette seconde demi-finale (11e place sur l’ensemble des deux demis). Pour se hisser dans le top 8, il fallait faire mieux que 1:46.24.
Dernière étape de son tryptique Qatari : le 800m, ce mercredi à 8h32.
Pour Liège Natation, les Championnats du Monde de Doha ont commencé ce dimanche, avec le 400m proposé à Lucas Henveaux. Il fallait attendre la 5e série pour voir notre athlète à l’œuvre. La mission était ardue car 57 nageurs se présentaient sur les plots de départs. Seulement 8 d’entre eux décrochaient leur ticket pour la finale. Mais, en grande forme, Lucas n’a peur de rien!
Lucas a amélioré deux fois son record de Belgique du 400m pour son premier jour de compétition. T.B.
Il s’élançait du couloir 0. Prudent dans les 100 premiers mètres (54.78), il se montrait régulier par la suite : 57.43 entre 100 et 200m, 57.30 entre 200 et 300m, 56.64 dans les 100 derniers mètres. Il terminait 4e de sa série en 3:46.15 derrière l’Allemand Martens (3 :44.77), l’Autrichien Auböck (3:45.53) et le Brésilien Costa (3:46.03). Un chrono qui lui permettait de se qualifier pour la finale (7e avec 25 centièmes de mieux que le premier éliminé) et d’améliorer son propre record de Belgique de 44 centièmes.
La finale, prévue à 17h, allait encore faire vibrer les supporters belges. Cinquième après les 100 premiers mètres, Lucas (couloir 1) produisait son effort pour grappiller deux positions. Il virait encore à la 3e place après 250m mais ne pouvait maintenir la cadence dans les 100 mètres suivants face à ses adversaires qui passaient, à leur tour, la vitesse supérieur. Notre Crisnéen termine à la 5e place. C’est le Sud-Coréen Kim Woo-Min qui l’emporte au terme d’un sprint époustouflant avec l’Australien Winnigton (2e) et l’Allemand Martens (3e). Lucas devance Wiffen et Auböck, ses deux équipiers à l’Université de Loughborough.
Prochaine course pour lui : le 200m, ce lundi à 8h38. Lucas s’élancera du couloir 2 dans la 5e série.
Depuis le 2 février, les plus grands nageurs du monde sont réunis à Doha pour participer aux Championnats du Monde. André Henveaux et 3 de ses nageurs (ses enfants Lucas et Camille ainsi que Grace Palmer) font partie de la délégation belge qui comprend au total 12 nageurs (9 filles et 3 garçons).
Lucas et Camille Henveaux étaient en forme lors de leur stage à Andorre. T.B.
En début de semaine, la famille Henveaux a passé pas mal de temps dans les avions et les aéroports. Le stage d’Andorre a peine terminé, André et ses enfants sont rentrés à Crisnée lundi soir avant de décoller mardi matin de Bruxelles en direction de Doha, où ils ont pris leurs quartier en fin de journée. « Le stage s’est très bien déroulé, sans la moindre anicroche », explique le patriarche. « On séjournait au Pic Maia, à 2400 mètres d’altitude et on nageait dans deux bassins différents. Le premier, de 25m, à 2100m d’altitude et le second, à 1000m, à Andorre-la-Vieille. Des infrastructures magnifiques avec 10 couloirs de 50m et la possibilité de faire la muscu juste à côté. »
La démesure de l’Aspire Dome
Place maintenant à une compétition sur un site où tout apparaît démesuré, à l’image de l’Aspire Dome, un complexe gigantesque qui regroupe au même endroit terrain de football indoor, piste d’athlétisme, terrains de basket, salles de gymnastique et piscine olympique ! « Les infrastructures sont fantastiques et il y a des bassins partout », poursuit André. Et il y a même la Coupe d’Asie de football qui se déroule actuellement, avec le Qatar en finale ! » Ce sera ce samedi contre la Jordanie.
Nos Crisnéens entreront dans le vif du sujet ce dimanche. Le premier d’entre eux en tout cas. Voici leur programme des compétitions :
– Dimanche 11/2 : 400m pour Lucas – Lundi 12/2 : 200m pour Lucas – Mardi 13/2 : 800m pour Lucas – Jeudi 15/2 : 200m brasse pour Grace et relais 4x200m pour Camille
André Henveaux a trouvé Grace Palmer très puissante lors des entraînements des derniers jours. T.B.
Un programme chargé pour Lucas qui n’aura pas beaucoup de repos entre ses courses, surtout s’il franchit le cap des éliminatoires… « Ce n’est pas embêtant, c’est un athlète de haut niveau, tout de même », tempère son papa. « Il est en forme. Comment je sens les choses pour lui ? Je le sens très bien ! Il s’est entraîné jeudi avec Daniel Wiffen, nouveau recordman du monde du 800m. Il ne lui manque rien, il a toutes les armes. Il a autant de chances que les autres d’accéder aux finales. Après, ça se joue sur des détails. Entre le 1er et le 15e, c’est du pile ou face… »
Prendre de l’expérience et viser Paris
Nos 3 nageurs auront évidemment l’intention de prendre de l’expérience avec l’espoir, pour les deux filles, d’accompagner Lucas aux Jeux Olympiques puisqu’il a déjà son ticket en poche sur les 200m et le 400m.
Camille devra compter sur ses partenaires pour tenter de hisser la Belgique dans le top 16 afin de participer au rendez-vous parisien cet été. « L’équipe est bien et j’espère que cela se passera bien. Camille est en forme aussi. Il faut qu’elle prenne ses marques et qu’elle soit en confiance. Ce n’est pas évident pour elle car c’est la première fois qu’elle dispute une compétition de cette envergure, avec 190 pays représentés. »
Quant à Grace, elle est aussi dans des dispositions idéales. « Je l’ai trouvée très bien à l’entraînement. Elle a réalisé de très bonnes choses. Elle était bien puissante. Tous les feux sont donc au vert. »
Espérons que les prédictions de notre coach pourront une fois de plus se confirmer.
Si nos groupes compétition et pré-compétition ont eu l’occasion de se mettre en évidence depuis le début de l’année 2024, ce n’était pas encore le cas de nos plus jeunes nageurs. Ce sera chose faite dès ce dimanche après-midi, à l’occasion du Challenge non licenciés qui se disputera à Saint-Georges. « Cela concerne les enfants nés entre 2014 et 2017 qui sont inscrits à l’Ecole de Natation de Crisnée et à celle d’Ans, gérée par Sylvie Baccus », explique Sylvie Hainaux. « C’est une compétition créée par la Fédération qui donne accès au label de qualité pour les clubs qui y participent… et qui remplissent également d’autres critères. Les enfants nageront 3 courses: 25, 50 et 100m. »
Sylvie Hainaux et son équipe devront gérer 43 néophytes, ce dimanche.L.M.
Un fameux boulot en perspective pour les coaches puisque les enfants n’ont jamais disputé la moindre compétition… et qu’ils sont tout de même 43 à tenter l’aventure. « Ils n’ont aucun repère et n’ont aucune idée de la façon dont s’organise une course en compétition », reprend Sylvie. « La chambre d’appel, par exemple, ils ne connaissent pas. »
Crisnée accueillera également une manche de ce Challenge. Ce sera le dimanche 26 mai, au lendemain de notre traditionnel meeting.
Liège Natation peut à nouveau être fier de son bilan lors des Championnats Francophones qui se sont tenus ce week-end à La Louvière. En chiffres, cela donne 11 médailles d’or (dont une en relais), 10 d’argent (dont un relais) et 10 de bronze. Total : 31 médailles !
Neuf courses individuelles, sept médailles dont trois en or pour Clémence Bajot. Belgian Swimming Pictures.
Au niveau des prestations individuelles, Clémence Bajot a encore agrandi son impressionnante collection de médailles. Dans le bassin louviérois, elle était inscrite sur 9 distances individuelles. Elle rentre à la maison avec un remarquable bilan : or sur 50, 100 et 200m nage libre, argent sur 100m papillon et 400m 4 nages, bronze sur 100m dos et 200m papillon. Elle ne loupe le podium que sur le 200m 4 nages (8e) et le 400m nage libre (6e), une distance programmée dimanche après-midi qui était donc sa… 9e course du week-end ! « Ses prestations sur 50, 100 et 200 en crawl sont remarquables », analyse Els Gitsels, sa coach. « Sur les courtes distances, quand il faut y aller à fond et qu’elle mène la course, elle montre toujours son meilleur visage. A présent, elle doit aussi apprendre à acquérir de la stabilité dans ses autres résultats. Dans certaines courses, quand elle n’a pas envie ou qu’elle doit faire l’effort pour revenir sur ses adversaires, ça ne va pas. Elle doit aussi progresser tactiquement, réfléchir à ses courses et se créer des opportunités. Dans les courses alliant les 4 nages, elle doit faire plus de différence en papillon et en dos pour compenser sa faiblesse en brasse, par exemple. »
Clémence n’est pas la seule à avoir décroché l’or, et c’est une des grandes satisfactions d’Els. « Repartir avec seulement 2 nageurs qui raflent plein de médailles, ce n’est pas intéressant quand on est un club. Dans mon groupe, presque tout le monde a décroché sa médaille. Je pense que seuls Oscar Laime (qui a commencé tard la natation) et Sacha Gillard (désavantagé par son petit gabarit) ne sont pas montés sur le podium. »
Ilana, Janne, Clémence et Laurien en or sur le relais 4x100m libre. B.S.P.
Quatre médailles pour Laurien Delsaer
Laurien Delsaer, par exemple, s’est également mise en évidence en s’emparant de 4 breloques : or sur 400m 4 nages, argent sur 200m nage libre et 200m brasse, bronze sur 200m 4 nages. « Elle était un peu en deçà de ses performances dernièrement mais elle a prouvé qu’elle savait être là lors des grands rendez-vous. »
On notera également les premières places de Janne Jorissen (400m NL), Célya Paques (qui devance sa sœur Typhanie (2e) sur 1500m, Thomas Courbois (1500m en 19 ans et +) et Maxime Courtois (17-18 ans). Ce dernier remporte même la catégorie générale.
Maxime Courtois vainqueur du 800m en 17-18 ans et dans la catégorie générale. B.S.P.
« Mais, outre ses classements, qui traduisent une performance face à un concurrent X, je préfère regarder les chronos, qui représentent la vraie valeur d’un nageur », précise Els. « Et, dans ce domaine, presque tout le monde s’est amélioré. J’ai aussi beaucoup aimé le 200m crawl et le 400m NL d’Elea Stas. Il y a deux ans, elle ne réussissait aucun temps pour les Championnats de Belgique. Elle est en train d’exploser actuellement. Tous ensemble, nous avons donc réalisé de très bons championnats, en étant bien présents sur les 400m. »
« Une belle osmose entre les deux groupes »
Et ce n’est pas Sylvie Hainaux qui dira le contraire. « Mes 4 nageuses ont très bien nagé. Le week-end avait super bien commencé avec la victoire de Noéline Moreno sur 100m dos. Quatrième sur cette course, Louise Scaglione a obtenu la même place sur 100m papillon. Elle était un peu déçue mais, pour son premier test dans cet exercice, c’était très bien. Même en petit bassin, elle n’avait jamais fait de 100 pap. Elle a pris sa revanche le dimanche matin sur 100m crawl (2e). Sur le 100m brasse, nous n’avons aucun podium mais toutes améliorent les temps de petit bain en grand bain de quelques secondes par rapport au mois de novembre. J’ai beaucoup aimé l’osmose entre les deux groupes. Tout le monde encourageait Louise lors de son 100m pap, c’était chouette. Il n’y avait donc que du positif… »
L’heure du premier grand rendez-vous de 2024 a sonné pour les groupes d’Els Gitsels et de Sylvie Hainaux. Ces samedi et dimanche, ils comptent briller lors des Championnats Francophones de La Louvière. Les meilleurs nageurs du sud du pays sont attendus dans le bassin olympique louviérois. Avec l’espoir pour les nôtres de monter sur la plus haute marche du podium ? « L’important est ailleurs », coupe directement Els. « Moi, j’espère que tous réaliseront leurs meilleurs temps. Ils sont bien préparés et c’était intéressant de les voir multiplier les courses en peu de temps, samedi dernier, lors du Challenge Janus. Il fallait nager vite le matin et ce n’est pas toujours évident d’être performant sur un 50m dès 9h… Ce sera aussi sympa de voir nos petits relais mixtes à l’œuvre chez les Benjamins. »
Clémence Bajot ne va pas chômer ce week-end. Elle est inscrite sur 9 courses! L.M.
Certains de nos athlètes ne vont pas chômer ce week-end. Clémence Bajot est inscrite sur 9 courses, Laurien Delsaer 8 et Oscar Laime, Noah Lambert et Anaïs Mardaga 7. « Cela fait partie de leur apprentissage. Dans les grandes compétitions, comme par exemple aux Championnats de Belgique, ils auront éliminatoires le matin et finales l’après-midi. Ils devront donc être d’attaque à chaque fois. »
On notera que Finn Jorissen est absent (ski avec l’école) alors que Lorane Stas, revenue jeudi d’un voyage scolaire, a manqué 10 jours d’entraînement. Pas idéal… « Mais on ne peut pas les empêcher d’avoir une vie normale », sourit la coach. « En tout cas, elle est impatiente de nager ! »
Le groupe d’Els n’est pas le seul concerné par cette compétition. On trouve en effet deux athlètes de notre groupe compétition qui n’ont pas su, pour raisons scolaires, accompagner leurs camarades en stage à Andorre. Il s’agit de Thomas Courbois et de Maxime Courtois. Ils s’aligneront sur le 800m. Une seule course également au programme (1500m) pour les jumelles Paques qui viennent de monter de catégorie et qui seront concernées par les petites distances dans quinze jours.
Challenge en papillon pour Louise Scaglione
Chez les plus petits, quatre éléments nés en 2014 découvriront cette compétition : Noéline Moreno, Niene Poncelet, Lyne De Buyst et Louise Scaglione. Les 3 premières disputeront les 100m nage libre, brasse et dos tandis que la 4e est inscrite également en papillon. « Elle ne l’a jamais fait mais c’est un challenge que je lui lance car, au vu des entraînements, on estime qu’elle est capable de le faire », sourit Sylvie Hainaux. « C’est une discipline dans laquelle il n’y a pas beaucoup d’inscrits. » Avec des chances de médailles ? Difficile de prévoir…
Et que faut-il attendre des 3 autres ? « Elles sont toutes en forme donc j’espère que cela va aller », poursuit la coach. « C’est leur première compétition avec les grands. Elles devront aussi s’habituer à un bassin olympique. La seule fois où elles ont nagé des longueurs de 50 mètres, c’était au Challenge Dauven… mais le niveau sera beaucoup plus relevé ici. »
Ses 4 Mousquetaires, comme elle les appelle, Sylvie espère les voir à l’œuvre lors des finales du Challenge George, le 18 février, à Seraing. Le verdict est tombé cette semaine, après les compétitions des autres provinces : Noéline, Louise et Niene sont qualifiées, Lyne sera réserve… et en attente de désistements parmi ses concurrentes.
Rien de tel qu’une compétition pour préparer une autre compétition. C’est dans cet état d’esprit qu’Els Gitsels a inscrit son groupe au Meeting de Janus, qui se déroule à Seraing ce week-end.
C’est un groupe motivé qui se déplace ce samedi à Seraing. L.M.
A une semaine des Championnats Francophones, la coach a choisi de remplacer la traditionnelle séance d’entraînement du samedi matin par l’épreuve sérésienne. L’objectif ne sera pas de décrocher des podiums mais de répéter une dernière fois les gammes et de pointer les éléments à corriger avant le déplacement à La Louvière (3 et 4 février).
Pour savoir comment va se dérouler un événement de natation, pas besoin d’aller consulter Madame Irma ou d’acheter une boule de cristal. Posez simplement la question à André Henveaux et vous aurez déjà un aperçu du week-end. En présentant les Flanders jeudi soir, notre coach affirmait : « Nous avons deux belles cartouches avec ma fille Camille et Maxime Courtois ». Force est de constater qu’il avait raison. Un hasard ? Non. Notre coach connaît parfaitement les qualités de ses ouailles et n’a pas son pareil pour estimer leur état de forme. Prochaine étape à tester : lui demander les chiffres de l’Euromillions…
Maxime Courtois et Camille Henveaux ont été à la hauteur des espoirs placés en eux. L.M.
Plus sérieusement, on a encore eu droit à quelques prestations de haut niveau par nos représentants. Camille a réalisé les temps qualificatifs pour les Championnats d’Europe Jeunes sur 200m (2:02.77 en qualifications et 2:02.15 en finale), 400m (4:17.59), 800m (8:52.09) et 400m 4 nages. Et dire qu’elle ne comptait pas se mettre de pression pour ce week-end et que c’est pour faire plaisir à son paternel qu’elle se testait sur le 800m… « Mon temps en finale du 200m me place à 3 centièmes seulement des Championnats d’Europe seniors du mois de juin », confiait fièrement notre jeune nageuse. « Et sur 400m, je suis à 4 dixièmes. »
Mais il sera impossible de combiner les deux Championnats d’Europe, surtout si l’équipe belge de relais se qualifie pour les Jeux Olympiques. Pour atteindre ce rêve ultime, notre pays devra figurer dans le top 16 mondial en tenant compte des Championnats du Monde de Fukuoka (2023) et de ceux de Doha qui se dérouleront en février.
Le 800m et le 1500m pour Maxime Courtois
Son billet pour les Championnats d’Europe Juniors, Maxime Courtois l’a aussi validé samedi, à Anvers, en nageant son 800m en 8:15.70. « Et comme il est à un quart de pourcent du temps limite sur le 1500m, il est qualifié aussi », précisait André Henveaux.
Le 200m brasse pour Grace Palmer
La bonne surprise est venue de Grace Palmer pour qui André n’avait pas osé émettre de pronostic, ne l’ayant pas vue à l’œuvre récemment. Avec un chrono de 2:28.92, elle s’est qualifiée pour les Championnats d’Europe Seniors sur 200m brasse. « Mais elle espérait mieux car son chrono est loin de celui qu’il faut réussir pour aller aux JO », ajoutait André.
Grace Palmer est qualifiée pour les Championnats d’Europe seniors.
Grace tentera malgré tout de se mettre en évidence aux Championnats du Monde de Doha dans quelques semaines.
« Ambre Franquinet a aussi réussi un très bon 400m 4 nages, le 4e meilleur chrono de sa carrière. Elle est en bon chemin pour les Championnats d’Europe des grands. Et elle doit y aller. Quant à Florentin Lovens, ça n’a pas été. Il n’avait pas de force et pas d’énergie. Mais je m’y attendais. Il faut deux à trois semaines pour se remettre d’une fièvre, même si elle n’a pas dépassé les 38°. »
Nos nageurs s’envoleront mardi pour un stage en altitude à Andorre. Camille Henveaux, Ambre Franquinet, Florentin Lovens, Antoine Saive et Raphaël Vanhecke y retrouveront Lucas Henveaux, en pleine préparation pour Doha.
Il y a quelques mois, Théo Marti choisissait de réduire son nombre d’heures dans le bassin crisnéen afin de diversifier ses activités et d’ajouter le cyclisme et la course à ses programmes hebdomadaires.
Théo Marti ne se cantonne plus à la natation.
2e place chez les Juniors au Luxembourg.
Le week-end dernier, il a pu découvrir une nouvelle discipline : l’aquathlon, soit l’association de nage (250 mètres) et de course à pied (1 km). Possédant la double nationalité belgo-luxembourgeoise, c’est au Grand-Duché qu’il s’est aligné. « Une journée de compétition commence par les qualifications », expliquait-il. « Les meilleurs poursuivent par les quarts de finale, les demi-finales et la finale. En analysant les temps de l’année précédente, je m’étais fixé comme objectif d’atteindre les demis. Après, pour moi, c’était du bonus »
Un bonus que Théo a décroché, se qualifiant pour la finale et terminant au pied du podium. Quatrième en natation et 4e au général. Chez les juniors, il décroche même la médaille d’argent. « Ça s’est joué à peu de choses : les 4 premiers se tiennent sur 4 secondes. Je n’ai pas à rougir de mes prestations car il y avait des nageurs nés en 1999 et en 2000. Je suis donc très content du résultat final. Sur des sprints de ce type, mon habitude des bassins est un atout indéniable. »
Une journée qui a tout de même laissé des traces car Théo s’est fracturé un orteil en sortant de l’eau lors des quarts de finale. Aurait-il pu espérer mieux sans cet incident ? « Je ne pense pas. Tant que j’étais dans l’action, c’était gérable. C’est au terme de la compétition que j’ai vraiment senti la douleur. »
Laure Stoumont de retour à la compétition sous nos couleurs après des années de break.
Embourg pour préparer les Mondiaux Masters
Si Théo découvre de nouvelles sensations, une de nos anciennes nageuses redécouvre, elle, les joies des compétitions en bassin. Réinscrite à Liège Natation après quelques années de break, Laure Stoumont (38 ans) s’alignait le week-end dernier à Embourg sur 400m et 1500m, deux distances destinées à la préparer pour de futurs swimruns et triathlons. Ses deux grands objectifs de la saison : se qualifier pour les Championnats de Belgique et les Mondiaux « Masters ». En catégorie seniors, elle termine 2e sur 400m en 5:09 et 1re sur 1500m en 20:18.
Les 10 et 11 février, c’est de nouveau à Embourg qu’elle tentera de performer, pour une compétition « Masters » sur courtes distances. A son programme, 5 courses : 50m et 100m dos, 50m, 100m et 200m nage libre.
Une semaine après nos jeunes nageurs, qui ont retrouvé les joies de la compétition le week-end dernier lors du Challenge Jules George, c’est au tour du groupe compétition d’André Henveaux de se replonger dans le grand bain. Le rendez-vous est fixé durant trois jours au Wezenberg Olympic Swimming Centre d’Anvers.
Même privé d’Antoine Saive et de Thomas Courbois, notre groupe compte se mettre en évidence. L.M.
« Physiologiquement, on sait que le mois de janvier est moins propice aux performances que le mois de mai, par exemple », explique le mentor crisnéen. « Les organismes ne sont pas avantagés par le climat et le manque de luminosité, mais ça ne veut pas dire qu’il est impossible de réaliser de belles choses… »
Et c’est ce que cinq de nos nageurs tenteront de prouver de vendredi à dimanche, avec des objectifs différents. « Nous avons deux bonnes cartouches à tirer avec ma fille Camille et Maxime Courtois », explique André. « Camille vise un bon 200m et de bonnes courses (400m et 800m) mais elle ne va pas se prendre la tête. La bonne atmosphère des Flanders lui servira de préparation pour le prochain objectif : les Championnats du Monde de Doha, durant lesquels elle est certaine de nager. Mais, si elle signe un bon chrono, c’est toujours positif… »
« Florentin sait se transcender au bon moment »
Quant à Maxime (400m, 800m et 1500m), ce sont les Championnats d’Europe juniors qu’il a dans le viseur. « Lui aussi il est bien pour l’instant », poursuit André Henveaux. « Florentin Lovens (800m et 1500m) partage cet objectif mais la fièvre qui l’a accablé cette semaine diminue ses chances de performer. Il était un peu en deçà, ce jeudi soir. Mais la course reste la course. Et Florentin est un nageur capable de se transcender au bon moment. C’est d’ailleurs le nageur qui m’a le plus épaté ces derniers mois à ce niveau-là. »
Grace Palmer (également qualifiée pour Doha) et Ambre Franquinet ne se déplaceront pas non plus à Anvers pour faire de la figuration. « Je n’ai pas vu Grace à l’œuvre récemment (N.D.L.R. : elle s’entraîne avec la Fédération). De son côté, Ambre revient d’un stage de 3 semaines, toute belle, toute bronzée et en bonne santé. A elle d’afficher du caractère et de la volonté. Les capacités de nageuse, on le sait, elle les a. »
Antoine Saive (examens) ne figure pas sur la liste anversoise. Malade les jours derniers, Raphaël Vanhecke a dû déclarer forfait, tout comme Thomas Courbois qui s’est fracturé un orteil. « Il était prévu que Thomas ne s’aligne pas à cause de ses examens mais il s’est, en plus, blessé en montrant un exercice aux petits qu’il entraîne deux fois par semaine. En tant que futur prof de gym, il est vraiment super. Ce sera peut-être un bon entraîneur plus tard. C’est un gars qui se débrouille bien dans tous les sports en plus. »
Super, parfait, très bien ». Voilà les différents adjectifs employés par Els Gitsels et Sylvie Hainaux, nos deux coaches, pour qualifier les prestations de leurs nageurs lors des éliminatoires du Challenge Jules George qui se sont déroulés ce dimanche à la piscine de Jonfosse. Une compétition qui, rappelons-le, se compose uniquement de 400m nage libre.
Janne Jorissen (ici aux côté d’Ilana Carlos Da Silva) a bien progressé en petit bassin. L.M.
« Tout le monde a suivi la route tracée par Lucas », commentait, tout sourire, la maman de notre recordman de Belgique. « Ils ont très bien nagé et ont parfaitement appliqué les consignes. Le stage a bien servi ! J’ai vu de belles bagarres. Et c’est toujours bien de nager à côté de quelqu’un du groupe… On peut travailler sereinement vers les Championnats Francophones. »
Même si elle insistait sur la prestation globale, Els retenait tout de même le superbe 4:40 de Clémence Bajot et l’évolution de Janne Jorissen (4:42) qui se montre désormais aussi performante en petit bassin qu’en grand.
Prochain rendez-vous, dans deux semaines, à Seraing.
De 30 secondes à 2 minutes de mieux !
Chez les plus petits (2014-2015), Sylvie Hainaux affichait la même satisfaction. « Mes 6 petits ont bien nagé. Les deux qui commençaient ont bien géré. Par rapport à la compétition de Crisnée, j’ai vu de beaux progrès au niveau de la nage et des virages. Quant aux 4 filles (N.D.L.R. : qui s’étaient qualifiées pour la finale l’an dernier), elles ont fortement progresser avec des chronos améliorés de minimum 30 secondes par rapport à l’an dernier (et même presque 2 minutes pour Niene Poncelet !). »
Louise Scaglione s’impose en 2014. Noéline Moreno se classe 3e, Niene Poncelet 5e et Lyne De Buyst 7e. « Niene Poncelet n’avait pas de concurrence dans sa série sinon elle aurait réalisé un chrono encore plus intéressant », commentait sa coach.
Il faudra attendre le 28 janvier et les résultats des district du Hainaut et de Bruxelles Capitale-Brabant Wallon pour savoir qui participera aux finales le 18 février, à Seraing.
Et un record de plus pour Lucas Henveaux ! Ce samedi, à Knoxville (USA), alors qu’il prépare les Championnats du Monde qui auront lieu à Doha du 2 au 18 février, notre nageur a amélioré de 18 centièmes son propre record de Belgique sur 800m NL (réussi à Rotterdam, début décembre). Il a placé la barre à 7:55.64.
Lucas Henveaux a terminé 2e en devançant de quelques centièmes le Champion olympique Bobby Finck.
« Nous n’avions ciblé cette épreuve », explique André, son papa. « Elle était simplement intégrée au programme d’entraînement avec l’objectif de garder le rythme et l’atmosphère de la compétition. Il a travaillé très dur les jours précédents, lors de son stage au Colorado, et il n’y avait pas eu d’affûtage. »
Cela n’a pas empêché le Crisnéen de briller dans le Tennessee. « Le niveau des TYR Pro Series était relevé car tous les Américains étaient là. Ça nageait vite ! Certains records des Etats-Unis sont même tombés. »
Et un record de Belgique aussi… « Lucas termine 2e derrière Auböck mais devant le Champion olympique Bobby Finck. On a assisté à une bagarre terrible dans les 50 derniers mètres et Lucas a réussi à toucher avant Finck. C’est une belle performance. En début de week-end, il avait également bien nagé les 400m et 200m. »
Sur 400m, Lucas s’était aussi hissé à la 2e place en 3.48.70, soit le 3e chrono de sa carrière sur cette distance. Sur 200m, il avait fini 5e en 1.48.74.
Stage de 3 semaines à Andorre
Place maintenant à 3 semaines de stage à Andorre dès ce mardi. Lucas sera rejoint la semaine prochaine par ses partenaires de Liège Natation : Ambre Franquinet, Camille Henveaux, Raphaël Van Hecke, Antoine Saive et Florentin Lovens. Pas de Thomas Courbois et de Maxime Courtois par contre, ils sont retenus par leurs études.
Comme de coutume, c’est le Challenge Jules George (avec ses courses de 400m nage libre) qui donne le coup d’envoi de l’année nouvelle. Le rendez-vous est fixé ce dimanche à la piscine de Jonfosse. Liège Natation comptera sur pas moins de 23 nageurs, nés entre 2010 et 2015, pour se mettre en évidence.
Sylvie Hainaux espère des qualifications pour les finales de ses filles 2014. L.M.
Els Gitsels ne pourra plus miser sur les jumelles Paques (nées en décembre 2009) pour briller. Mais son groupe dispose de nombreux autres atouts, même si le George ne fait pas partie des objectifs majeurs de la saison. « Au même titre que la compétition qui suit, à Seraing, le George servira de préparation aux Championnats Francophones. Je me réjouis de voir mon groupe à l’œuvre. Nous avons bien travaillé lors du stage organisé pendant les vacances mais rien de tel qu’une mise en situation en compétition. Dans tout groupe, il y a des nageurs de compétition, qui se transcendent au contact des adversaires, et des nageurs d’entraînement, qui sont plus à l’aise en semaine. Ce week-end sera un bon test pour juger de l’évolution de chacun au niveau de l’endurance et de la technique. »
Les conditions ne sont pourtant pas toujours idéales. « Il n’y a pas beaucoup de clubs où un même entraîneur doit gérer 18 nageurs. C’est beaucoup de boulot mais, malgré nos petits moyens, on montre qu’on est bien là. »
Et la maman de notre futur nageur olympique, Lucas Henveaux, sait de quoi elle parle…
Les filles de 2014 à la puissance 4
Chez les plus jeunes, on peut diviser le groupe en 2 en fonction des objectifs. « Les filles de 2014 (Noéline Moreno, Louise Scaglione, Lyne De Buyst et Niene Poncelet) ont toutes fait des finales l’an dernier », se souvient Sylvie Hainaux. « J’attends d’elles la même chose. Elles ont des points de repère. Elles doivent se donner et performer. Un 400m, c’est devenu facile pour elles. Durant le stage (beaucoup mieux suivi que celui organisé à la Toussaint), elles ont un jour nagé 3500m. Elles doivent pouvoir gérer la longueur et leur rapidité. Pour ceux qui ont commencé en septembre et qui vont découvrir la gestion d’un 400m (Benjamin Schroyen et Nina Bouveroux, tous deux en gros progrès), la seule demande sera de bien appliquer la technique enseignée lors des entraînements. Ils ont mangé du crawl à toutes les sauces ces dernières semaines, c’est maintenant que ça doit servir. La semaine prochaine, on variera plus les types de nage. »
Au cours de l’année 2023, nous avons souvent relaté sur notre site les exploits de notre groupe compétition, Grace Palmer et la famille Henveaux en tête. Pourtant, derrière ces athlètes souvent placés sous la lumière des projecteurs, il y a ceux qui progressent dans l’ombre. C’est le cas notamment de Célya et Typhanie Paques. Depuis des mois, Els Gitsels, leur coach, ne retire que du positif au moment où elle commente leurs prestations. Idem de la part d’André Henveaux suite à la compétition qui s’était déroulée à Saint-Dizier durant l’été.
Une complicité dans la vie quotidienne qui constitue une force dans les bassins. L.M.
« Je suis contente de mon année », sourit Célya. « J’ai progressé sur 400m avec un record personnel à 4:34, soit une bonne dizaine de secondes de mieux. Sur 800m, je gagne aussi 10 à 15 secondes. Sur 1500m, je me suis bien améliorée aussi, comme ma sœur. »
Des propos confirmés en chiffres par Typhanie. « Au niveau vitesse et technique, la différence est conséquente. J’étais à 10:30 sur un 800m en bassin de 50m et je suis passée à 9:41. Sur 1500m, j’ai nagé le premier en 19:21 et le second en 17:49 ! Je pensais m’améliorer cette année mais pas autant que cela. Je gère mieux les petites distances aussi alors que je n’étais pas très forte précédemment. Sur 400m, j’ai beaucoup progressé aussi. »
Une différence qui s’explique notamment par l’augmentation du nombre hebdomadaire d’entraînements dont certaines séances avec les grands. « La saison dernière, on nageait 6 fois par semaine », reprend Typhanie. « Depuis la rentrée scolaire, nous sommes passées à 8, avec 2 séances le lundi et le jeudi. Mais ça va, nous arrivons à bien gérer avec les études. »
Une rivalité qui booste
Typhanie et Célya ne sont pas jumelles pour rien. Elles préfèrent toutes les deux les longues distances et leurs chronos sont souvent extrêmement proches. Parfois c’est Célya qui devance Typhanie, parfois c’est l’inverse. Tout dépend de la forme du jour mais le duel vaut toujours la peine d’être suivi. Un duel sans animosité. « Ce n’est jamais la guerre entre nous », précise Célya. Il n’y a pas de déception chez celle qui termine derrière l’autre. Avoir ma sœur comme concurrente, ce n’est que du positif. C’est un boost supplémentaire. »
Parfois Célya devance Typhanie, parfois c’est l’inverse. Tout dépend de la forme du jour. L.M.
Un avis partagé à 200% par Typhanie. « Dans la vie, nous sommes très proches. Dans le bassin, c’est une force. C’est motivant. Dans l’eau, c’est une rivale comme les autres et on ne se fait pas de cadeau mais on ne se dispute pas non plus. Et, systématiquement, on est contente quand l’autre a réalisé une bonne performance. »
14 ans ce samedi
Cette saine concurrence devrait leur permettre de gravir de nouveaux échelons dans les prochains mois. Trop âgées, désormais, pour le Challenge George (mi-janvier), c’est vers les Championnats francophones (24 et 25 février) et les Championnats de Belgique que leurs regards se tournent. « Le but est de continuer à s’améliorer mais on ne se fixe pas d’objectifs précis en termes de chiffres », commentent-elles de concert.
Mais, avant de penser à 2024, l’heure est au réveillon… et à leur anniversaire puisqu’elles fêtent ce samedi leurs 14 ans.
Les Championnnats d’Europe petit bain se sont achevés ce dimanche, à Otopeni (Roumanie) après 6 jours de compétition. Une nouvelle fois, Liège Natation a pu se mettre en évidence au plus haut niveau. Grâce à qui ? A Lucas Henveaux, bien évidemment. Déjà qualifié pour les Championnats du Monde de Doha, en février, et pour les Jeux Olympiques de Paris, notre nageur a prouvé ses qualités dans les bassins de 25 mètres également. Dès le mardi, premier jour des compétitions, il battait à deux reprises le record de Belgique du 400m : 3:39.96 le matin en qualifications (5e place) puis 3:37.91 l’après-midi. Un chrono qui lui permettait également de monter sur le podium pour y recevoir la médaille de bronze. Pour rappel, ce double record est survenu 3 jours après celui du 800m en grand bassin qu’il avait réussi à Rotterdam !
Course fantastique de Lucas Henveaux qui lui vaut une médaille de bronze sur 400m.
Le 800m, il figurait également à son programme en Roumanie. Et là aussi, Lucas s’est illustré en améliorant de 3 secondes et demie son meilleur temps (il passe de 7:44.25 à 7:40.73). Il se classe 11e des qualifications. Pour rejoindre la finale, il aurait dû faire mieux que 7:36.39. La concurrence est rude…
Lucas n’était pas notre seul nageur engagé en Roumanie. Sa sœur Camille et Grace Palmer étaient également confrontées au gratin européen. Grace avait entamé sa compétition sur les chapeaux de roue en se hissant en finale du 800m dès le premier jour via la 5e place des qualifications. Le lendemain, elle améliorait son chrono des qualifications de 23 centièmes (8:33.33) et se classait 8e. Sur le 200m brasse, 24 heures plus tard, son temps de 2:28.37 la plaçait comme réserviste mais aucun désistement ne lui permettait de prendre part aux demi-finales.
Grace Palmer s’est hissée dans le top 8 européen sur le 800m.
Sur 200m, Camille a prouvé qu’elle était en forme et qu’elle méritait de figurer dans le relais belge du 4x200m. Elle se classe 20e en 1:58.80 (son record personnel était de 1:59.09) mais, surtout, elle termine 2e belge juste devant Lotte Vanhauwaert (23e) et Zinke Delcommune (24e). Une arrivée dans un mouchoir de poche puisque nos 3 membres du Team Belgium se tiennent en 19 centièmes. Sur 400m, elle signe aussi sa meilleure performance. « Je suis franchement satisfaite de mes 2 courses et de mes 2 meilleurs temps », souriait Camille. « J’ai bien géré mes courses. Je termine tout de même 2e juniore de toutes les nations sur 200m et 1re sur 400m. J’étais tout de même un peu triste et frustrée après le 400m. Si j’étais tombée dans une série plus en rapport avec ma vitesse, j’aurais pu faire la bagarre. Ma série était trop rapide et j’ai dû nager seule. »
En grande forme, Camille fait incontestablement partie des meilleures nageuses belges actuellement.
L’autre point positif, c’est l’expérience que Camille a pu engranger durant cette semaine. « Cela donne une idée de ce qui m’attend à Doha. Je suis content d’avoir découvert ça avant d’aller au Qatar. Je serai moins impressionnée. »
Après avoir enchaîné un stage à Sierra, les Championnats de Belgique, un stage à Belek avec le Team Belgium, la compétition à Rotterdam et les Championnats d’Europe, Camille va enfin pouvoir lever le pied. « Je pars en stage à Ténérife le 26 décembre. D’ici là, je vais nager moins intensément mais garder quand même le kilométrage. Ça fait aussi du bien d’être un peu à la maison, en famille. »
Et puis, il y a… les examens. Car Camille n’oublie pas ses études en Pharmacie, à l’Université. « Je vais au cours quand je peux mais c’est compliqué. Cette année, j’ai décidé de mettre la natation au premier plan. »
Et cela porte ses fruits.
On espère une année 2024 aussi faste que celle qui s’achève. Pour elle comme pour nos autres nageurs…
Si les Néerlandais ne connaissaient pas encore le nom Henveaux, c’est désormais chose faite. Jeudi, Camille remportait la finale du 200m chez les Juniores, à Rotterdam, en améliorant son record personnel d’une seconde 81 centièmes (2:01.07). Une performance qui, comme elle l’espérait, lui permettra de faire partie du relais belge du 4x200m NL aux Championnats du Monde de Doha. Elle devrait aussi pouvoir s’aligner en individuelle sur le 200m.
Camille avait prouvé à notre meeting qu’elle était en forme. Elle l’a confirmé à Rotterdam. L.M.
Deux jours plus tard, son grand frère Lucas se mettait en évidence sur le 800m en améliorant le record de Belgique en grand bain de plus de 2 secondes et demie (7:55.82). L’ancien record, vieux de 14 ans, était détenu par Tom Vangeneugden en 7:58.18. Déjà qualifié sur 200m et 400m, il bénéficie du fait que sa performance sur 800m est moins de 1% supérieure au chrono exigé. Il pourra donc s’aligner sur les 3 distances au Qatar.
Le rêve pour eux mais également, on s’en doute, pour le papa qui les suit et les forme depuis des années. « Leur maman (Els) et moi sommes sur un nuage », savourait André Henveaux en fin de week-end. « Nous avons 2 enfants formidables qui seront peut-être tous les deux aux Jeux Olympiques. Mais il n’y a pas que la natation. Il y a aussi les études et l’éducation. Je ne suis pas le moteur de tout ça. Le moteur, c’est eux. Moi, je les connais, je connais leur niveau et de quoi ils sont capables. Et dans mon boulot, c’est très important de ne pas leur mentir. Et ils écoutent ce qu’on leur dit. J’avais donné comme consigne à Camille de ne pas tomber dans le piège de la 3e longueur qui, sur 200m, est souvent celle durant laquelle on se relâche un peu avant de tout donner dans la dernière. Tactiquement, elle a parfaitement géré. Un 200m, c’est une course de gens intelligents, qui analysent et qui sont de très bons tacticiens au niveau de l’effort. C’est magnifique ce que Camille amène à la famille. Elle sort de l’ombre de son frère. C’est une vraie Henveaux et cela me fait un plaisir immense. Avec elle, tout se fait dans l’excellence. A 17 ans, elle est à l’Unif en Pharma et a pris 42 crédits malgré ses ambitions en natation ! »
Après le 200m et le 400m, Lucas a gagné le droit de nager le 800m à Doha, en février.
La tête et les jambes (et les bras…), c’est aussi le cas de Lucas qui poursuit ses études et enchaîne les diplômes tout en performant dans les bassins. « Il était à Rotterdam pour battre un record, il l’a fait facilement, en jouant même. C’était fantastique et à l’image du champion qu’il est ! »
Florentin Lovens et Thomas Courbois en forme
Derrière nos deux locomotives, il faut aussi souligner d’autres prestations chez nos voisins d’Outre-Moerdijk. « Florentin Lovens a été magnifique, surtout sur le 800m », poursuit André. « Le 1500 était bien aussi. Thomas Courbois a été top aussi sur son 200m dos. »
Grace Palmer : « Se concentrer sur Doha »
Il y a aussi eu des prestations plus mitigées. « Grace Palmer n’était pas top top mais c’était pas mal. Elle est dans les finales, parmi les meilleures. Elle doit à présent se concentrer sur son 200m brasse à Doha et y faire quelque chose. Elle doit s’imposer comme quelqu’un sur qui on compte. Pour Ambre Franquinet, Antoine Saive et Maxime Courtois, ce n’était pas un bon week-end. Ambre connaît un passage à vide alors qu’Antoine a quelques soucis de santé et va devoir se soigner. Quant à Maxime, qui était super aux Championnats de Belgique, il ne doit pas baisser les bras. Il reste un excellent nageur et sa carrière est loin d’être finie. »
Place, dès ce mardi, aux Championnats d’Europe en petit bain pour le trio Lucas-Camille-Grace. Pour de nouveaux records ?
Le meeting à domicile à peine terminé, notre groupe compétition se retrouve déjà sur la brèche. Dès ce jeudi, place au Rotterdam Qualification Meet, une compétition internationale relevée qui va permettre à nos nageurs de se frotter au gratin européen. Trois filles (Grace Palmer, Camille Henveaux et Ambre Franquinet) et cinq garçons sont engagés (Lucas Henveaux, Thomas Courbois, Maxime Courtois, Florentin Lovens et Antoine Saive).
Camille Henveaux, Florentin Lovens et Ambre Franquinet seront à nouveau réunis à Rotterdam. L.M.
« Camille est en forme et, en plus, je la trouve très calme », analyse André Henveaux, un papa-coach bien placé pour juger de son évolution. « Elle est en train de découvrir les possibilités dont elle dispose et elle prend confiance en ses moyens. Elle commence à voir le diamant brut qu’elle est et qu’on taille au niveau physique et aquatique. »
« Ma prépa a été axée sur Rotterdam », précise la principale intéressée. « Je nagerai le 200m le premier jour, le 400m 4 nages le 2e et le 100m le 3e (pour me tester au niveau vitesse). J’aurais aimé m’aligner sur 400m mais c’est impossible car je pars dimanche pour les Championnats d’Europe. Je suis un peu déçue car, vu mon fond et ma vitesse actuels, j’aurais fait un gros meilleur temps. Je me suis préparée durant une semaine avec le Team Belgium à Belek (Turquie) et je suis en forme. C’était aussi très enrichissant de discuter avec les athlètes pratiquant d’autres sports. »
L’objectif du week-end, c’est Doha. « A Rotterdam, sur 200m, je tenterai de me hisser dans le top 4 belge pour décrocher une place pour les Championnats du Monde », poursuit Camille. « Aux Championnats de Belgique petit bain, j’étais 5e… mais je suis meilleure dans un grand bassin. En fait, derrière deux filles qui sont au-dessus du lot, les autres se tiennent dans un mouchoir de poche pour s’emparer des deux dernières places. »
Grace à aussi de solides atouts à faire valoir. « Comme Camille, elle sort d’un bon stage en altitude », reprend André Henveaux. « J’espère qu’elle va aligner ses temps de petit bain en grand bain, en un peu mieux même, et se rapprocher de ses temps des demi-finales des derniers CEJ. »
Le 200m nage libre pour Antoine Saive et le 200m dos pour Thomas Courbois dès ce jeudi. L.M.
Sur 400m 4 nages, Ambre est aussi sur une pente ascendante. « Depuis son retour, je la vois progresser de jour en jour. Elle a des qualités aquatiques énormes. Elle doit concrétiser mieux, en se donnant à fond. Son 2:02 de vendredi sur 200m prouve qu’elle a des qualités de crawleuse. »
Ambre disputera également le 200m, le 400m et le 200m 4 nages.
Lucas : une qualification pour Doha ?
Chez les garçons, Thomas (200m dos), Antoine (200m brasse) et Lucas (800m) ne s’aligneront que sur une seule course. Et encore, ce dernier ne participera qu’aux éliminatoires du samedi matin vu la proximité de la finale avec son départ pour les Championnats d’Europe petit bain de Bucarest. « Son objectif sera de se qualifier sur cette distance pour les Championnats du Monde de Doha, eux-mêmes qualificatifs pour les Jeux Olympiques », justifie André. « Quant à Florentin et Maxime, ils tenteront d’obtenir leur ticket pour les CEJ. Ils en sont capables. Ils vont pouvoir se positionner par rapport au haut niveau et pourquoi pas frapper les esprits au niveau international. »
C’est donc remplis d’ambition, à la fois européenne et mondiale, que nos nageurs se déplacent aux Pays-Bas.