Nos nageurs ont profité du week-end pour se rendre au 31e meeting international de Saint-Dizier (France), en bassin de 25 mètres. Une partie du groupe nageait sous nos couleurs et l’autre sous celles de la Fédération belge. On notait même la participation d’Antoine Saive pour le club français de Denain. Notre groupe compétition était rejoint par Célya et Typhanie Paques pour qui c’était le baptême du feu. Et elles se sont très bien débrouillées sur différentes distances.
Déjà brillante aux CEJ en juillet, Grace Palmer (à droite) a décroché 2 tickets pour Bucarest ce week-end.
Ces 3 jours de compétition ont permis à chacun de comparer ses performances à celles d’athlètes issus essentiellement de différents pays d’Europe. « Il devait y avoir 27-28 nations », précisait André Henveaux. « Et ce n’était pas de la 3e provinciale, hein ! Il y avait de très bons Italiens, Hollandais, Brésiliens, Allemands… L’atmosphère de la compétition était remarquable également, tout comme les infrastructures : 8 couloirs de 25 mètres pour une ville de 25.000 habitants. La France met d’autres moyens que la Belgique dans la natation ! »
A Bucarest début décembre
Deux de nos nageuses ont brillé en Haute-Marne : Camille Henveaux et Grace Palmer. Elles ont toutes les deux décroché leur billet pour les Championnats d’Europe de Bucarest (Roumanie), le premier week-end de décembre. « Sur 400m, Camille signe son 2e chrono « all time » en 4:10.48 », poursuit son paternel. « Sur le 200m (où elle a signé son meilleur temps), elle devrait être qualifiée aussi vu qu’elle n’est qu’à 1% du temps limite. Quant à Grace, elle gagne le 800m (8:34.68) et finit 3e du 1500m (16:25.41), en plus de belles courses sur 100m brasse et 200m brasse. »
Ses deux prestations en crawl lui offrent 2 tickets pour Bucarest.
Camille Henveaux s’est qualifiée pour le 400m et devrait aussi obtenir un ticket pour le 200m. L.M.
Quid des autres ?
D’autres nageurs se sont mis en évidence à Saint-Dizier. Petit tour des prestations avec André Henveaux : « La star du jour, c’est Florentin Lovens qui monte sur le podium du 800m. Antoine Saive et Maxime Courtois réussissent leur meilleur chrono sur 800m. Ce dernier fait aussi un bon 1500m. Raphaël Vanhecke signe un bon 400m le matin. C’est un bon nageur mais il doit apprendre à perdre… pour gagner. Quant à Thomas Courbois, il y a du bon sur 100m dos et 200m crawl et du moyen. Mais c’était prévu. Quand il termine ses cours à 18h, il ne sait plus s’entraîner. Il fournit donc 50 à 60% du travail des autres. Reste Ambre Franquinet, dont j’espérais mieux. Mais ce n’est pas grave… »
La mauvaise nouvelle des dernières semaines vient d’Emma Govaerts qui a décidé de se mettre en retrait des compétitions pour quelques mois au moins. « On perd une bonne nageuse. Elle continuera à nager le matin mais il ne faut pas attendre de performances d’elle dans ces conditions. J’espère qu’elle reviendra. »
Des stages à Sierra Nevada et à Andorre
Les vacances de Toussaint qui approchent verront nos nageurs partir en stage à différents endroits. Camille Henveaux, Ambre Franquinet et Grace Palmer partent avec 12 autres nageurs belges à Sierra Nevada du 18 octobre au 8 novembre. Un stage dirigé par Erwin Vanspauwen qui verra Brigitte Becue faire ses débuts dans le coaching. Elle s’occupera des nageurs néerlandophones.
Aux mêmes dates, André Henveaux sera en stage à Andorre avec Florentin Lovens, Maxime Courtois, Antoine Saive et Thomas Courbois.
Trois semaines qui seront mises à profit pour préparer de façon optimale les Championnats de Belgique et la compétition internationale de Rotterdam qualificative pour les Championnats du Monde de Doha.
Vendredi, Camille Henveaux et Maxime Courtois disputaient les Championnats d’Europe juniors en Eau libre, à Corfou (Grèce). En évoquant la compétition, nos deux athlètes avaient insisté sur les différence entre cette discipline et celle qu’ils pratiquent au quotidien. Dans la mer, il faut tenir compte du vent, des vagues, du courant, des bousculades des adversaires et de l’aspect tactique. Et c’est à ce niveau que le bât blesse.
Top 10 pour Camille (à gauche) et 21e place pour Maxime (à l’arrière-plan).
Finalement, leur course s’est jouée… avant même le départ. Les consignes qu’ils avaient reçues étaient de se ravitailler dès la fin du premier des 5 tours de 1500 mètres qu’ils devaient accomplir (7,5 km au total). Un choix qui leur a porté préjudice à tous les deux, leurs adversaires « zappant » le premier ravitaillement pour rester au coude-à-coude aux avant-postes. Camille s’est classée 10e, en 1h34:07, à 2:32 de la gagnante tandis que Maxime, très déçu, termine 21e en 1h28:36.
Mélange de frustration et de satisfaction
« Une adversaire m’a expliqué par la suite que les habituées ne ravitaillaient jamais au premier tour », regrettait Camille. « Cela m’a fait perdre du temps et je me suis retrouvée à la fin du groupe de tête. Du coup, j’ai dépensé beaucoup d’énergie dans le 2e tour pour combler l’écart, ce qui a rendu plus difficiles mes 3e et 4e tour. Je n’ai jamais été vraiment dans le mauvais groupe mais ma position n’était pas favorable. C’était comme si je devais me battre toute seule. Sans cette erreur, j’étais peut-être proche d’un top 5. C’est dommage. C’est donc un mélange de frustration et de satisfaction car, au vu des conditions, je peux quand même être satisfaite du résultat. »
A ce niveau, la différence d’expérience entre Camille et ses rivales saute aux yeux. « Ce n’était que ma 5e course en Eau libre de toute ma vie. Une Italienne avec qui j’ai parlé fait 10 courses de 10 kilomètres sur sa saison ! Parmi le top 10, il y a des nations où l’Eau libre est une discipline bien plus reconnue qu’en Belgique : Hongrie, Espagne, Allemagne, Italie… Et leur programme d’entraînement est différent du mien. Elles se préparent exclusivement pour ce type d’objectif. Moi, j’ai eu les CEJ début juillet puis les Championnats de Belgique puis un peu de vacances puis cette compétition qui tombe, pour moi, à un mauvais moment. La Fédération d’Eau libre devrait tenir compte que des nageurs de bassin sont intéressés par ce genre d’épreuves. Ce n’est pas le cas actuellement. »
Briller à Rotterdam
Et Camille ne saurait pas non plus prester au top niveau toute l’année en se fixant des objectifs en Eau libre et en bassin, comme les Jeux Olympiques ou les Championnats du Monde par exemple. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’elle espère briller à Rotterdam début décembre. « C’est une compétition internationale qualificative pour les Championnats du Monde de Doha. Le but est d’y aller avec le 4x200m. Deux jours plus tard, j’irai peut-être aux Championnats d’Europe seniors en petit bassin, en Roumanie. Ce serait une belle expérience… »
Belle remontée de Maxime
De son côté, Maxime était très déçu. « Je n’ai pas spécialement pris un bon départ car, comme on était loin, on n’a pas bien entendu le klaxon. Je suis ensuite remonté dans les premiers malgré les nombreux coups que je prenais. Ça, c’est donc positif. Malheureusement, tout a été ruiné par ce premier ravitaillement. Je suis retombé à la 17e place. Et une fois que les premiers sont partis, impossible de les rattraper. J’ai même terminé tout seul. J’avais perdu trop de forces à tenter de revenir. »
Pas question cependant d’abandonner l’Eau libre. « Je devrais faire plus de courses pour progresser mais je vais continuer mon programme actuel car je ne compte pas privilégier cette discipline par rapport à la natation. »
La preuve, son prochain objectif sera de performer aux Championnats de Belgique petit bain qu’il préparera en altitude avec Thomas Courbois, Florentin Lovens et Antoine Saive.
Alors que le mois de septembre se termine à peine, l’heure d’une grande compétition a déjà sonné pour Camille Henveaux et Maxime Courtois. Ils ont décollé de Charleroi ce mercredi matin à destination de Corfou (Grèce) pour les Championnats d’Europe en Eau libre. Une compétition de 7,5 km qu’il disputeront ce vendredi et pour laquelle notre duo commence à acquérir de l’expérience.
Camille et Maxime espèrent accrocher le groupe de tête dès le départ. L.M.
L’an dernier, lors de la même compétition à Setubal, « Max » avait loupé le ravitaillement, ce qui lui avait été préjudiciable par la suite. Une leçon qu’il a parfaitement retenue, comme en atteste sa victoire, début juin, lors des Championnats d’Espagne. Il avait cependant été moins heureux, durant le mois d’août, lors d’une épreuve de Coupe d’Europe en Slovaquie. « Cette course tombait mal dans le calendrier, en pleine période de vacances. Moi-même, je revenais de 10 jours en Espagne. De plus, l’eau était tellement froide que j’étais en hypothermie… »
Les conditions seront différentes sur l’île grecque. « Je ne me mets aucune pression car le niveau sera plus élevé qu’en Espagne. Les Turcs, les Italiens voire les Français figurent parmi les meilleurs. Moi, j’espère ne plus commettre la même erreur que l’an dernier. Le départ sera capital. Pour accrocher directement le groupe de tête, je dois éviter de me faire marcher dessus… ce qui n’est pas évident vu mon physique face à des gars de 80 kilos ! J’espère qu’il y aura moins de vagues et de courant qu’à Setubal. Je suis en bonne forme même si je n’ai que 4 semaines et demi d’entraînement dans les jambes et dans les bras. »
S’il ne sait pas se fixer un objectif au niveau du chrono, Max espère tout de même figurer dans le Top 8. « L’an dernier, cette position donnait directement accès aux Championnats du Monde. J’espère donc en être. Mais, dans la mer, on est toujours dépendant d’une série d’éléments extérieurs. »
« Réussir une course dont je peux être fière »
Un avis que partage sa complice. « Un tas de circonstances interviennent, en mer », confirme Camille. Ce n’est pas comme en bassin où chacun a sa ligne et où la performance ne dépend que de soi-même. Ici, il y a les vagues, le courant, la température de l’eau, l’attitude des adversaires… »
Cette distance de 7,5 km, Camille commence à la maîtriser, elle qui avait fini 2e en Espagne. « Au total, ce sera ma 5e course en eau libre. L’an dernier, à Setubal, j’avais terminé 12e. Pour mes 2e CEJ, je pense qu’un top 10 est dans mes cordes. C’est hyper stratégique et mon but sera de réussir une course dont je peux être fière. Etre le plus proche possible de la place de leader serait une belle satisfaction. Me fixer moi-même un chrono, c’est impossible. »
Et quelle sera la tactique adoptée ce vendredi ? « Je dois m’accrocher dès le départ au groupe de tête pour éviter de devoir produire trop d’efforts et garder de l’énergie pour sprinter à la fin. C’est comme en cyclisme, quand on est décroché d’une échappée, on perd de plus en plus de temps. »
Ça y est, la saison 2023-24 est lancée depuis quelques jours. Nageurs et entraîneurs ont retrouvé leur bassin favori en espérant connaître un aussi grand cru que lors des 12 derniers mois. Nouveauté cette année, la création d’un groupe d’entraînement destiné aux Masters et aux nageurs préparant des compétitions comme le triathlon ou le swimrun par exemple.
Et si nos nageurs savent repousser leurs limites, c’est souvent parce qu’ils ont ça dans leurs gênes. Des parents sportifs, il y en a plusieurs parmi les groupes compétition et pré-compétition de Liège Natation. Les enfants sont donc tombés dans la marmite dès leur plus jeune âge. Dans nos groupes, il y a des enfants d’anciens nageurs, de triathlètes, de fans de course d’orientation…Le plus bel exemple est évidemment la famille Henveaux. Avec deux parents aussi à l’aise dans les bassins, Lucas et Camille ne pouvaient que suivre la trajectoire… et même la rendre plus belle encore.
Philippe Courtois rêvait d’Ironman grâce à Eurosport. Il l’a fait…
Prenons d’autres exemples. Celui de Maxime Courtois d’abord. Sa capacité à se faire mal dans un bassin, il l’a sans le moindre doute héritée de son paternel. « J’ai fait du foot, de l’athlétisme et de la natation, mais à un niveau amateur », explique Philippe. « Rien à voir avec ce que « Max » réalise. Je me suis ensuite lancé dans le triathlon en regardant des reportages sur l’Ironman d’Hawaï sur Eurosport. Ça m’a fait rêver, j’ai tenté. Je n’ai pas le niveau pour Hawaï mais je me fixe comme objectif un Ironman par an, parfois 2. »
Le dernier en date, c’était en juin, à Nice. « Mais le circuit Ironman avec 2 ou 3.000 personnes ne me donne plus envie. Ce sont des pièges à fric. Je préfère retourner aux sources du triathlon, avec 3-400 personnes, là où on se retrouve seul avec soi-même, en pleine introspection, face à des paysages magnifiques. »
Et c’est avec cet objectif qu’il a planifié son prochain rendez-vous. « Un Ironman en montagne où le point le plus bas est à 1600 mètres d’altitude et où on a 5000 m de dénivelé en vélo ! Des objectifs de ce type demandent 10 heures d’entraînement par semaine et même plus de 20 lors des grosses semaines. Ça me permet d’ajouter un gros trail à mon programme sur un coup de tête, sans faire de préparation spécifique. »
Tim Jorissen va arrêter les longues distances
Le triathlon, c’est aussi le « dada » de Tim Jorissen, le papa de Janne, Finn et Niene. « J’ai fait les Championnats néerlandophones en 93 ou 94 et j’ai gagné. L’année suivante, j’étais 2e. Le triathlon n’en était qu’à ses débuts chez nous. Je n’en ai plus couru jusqu’en 2007, préférant me consacrer à la natation, au vélo et aux courses. »
Tim Jorissen va disputer deux longues compétitions en ce mois de septembre.
Finalement, autant grouper les 3 disciplines… Et pas à n’importe quel niveau. « En 2022, je me suis qualifié pour le demi-triathlon d’Utah et, dans quelques jours, je m’alignerai aux Championnats du Monde full distance de Nice, une compétition qui avait lieu auparavant à Hawaï. C’est la première fois qu’ils amènent ça en Europe. Ça coûte moins cher mais cela n’a pas le même prestige. Soyons honnête, si je suis qualifié, c’est parce que beaucoup d’athlètes ne voulaient pas leur ticket. Je me suis qualifié à Hambourg sans réaliser une grande performance. »
Tim a pourtant décidé de tirer sa révérence. « Je fais Nice puis Knokke la semaine suivante et j’arrête les longues distances. Je me contenterai des sprints (1/8e de triathlon). Je traîne une douleur à l’épaule et je ne suis même pas sûr d’arriver au bout de la natation à Nice. Physiquement, je suis prêt mais je suis de plus en plus souvent freiné par les petites blessures. Je me cherche une nouvelle voie qui me permettrait de garder une activité sportive tout en conduisant les enfants à la natation. L’an dernier, je nageais avec ma fille le mercredi après-midi mais je n’éprouve plus le même plaisir qu’avant dans un bassin. J’ai fait trop de longueurs en étant plus jeunes (rires). A cette époque, J’ai décroché quelques podiums aux Championnats de Belgique mais jamais de titre. J’ai régulièrement manqué de chance. J’étais à 2 dixièmes d’un chrono qualificatif pour les Championnats d’Europe Juniors mais, juste avant mon grand rendez-vous, je me suis fait une fracture… »
16 km en mer pour Alan De Buyst
De son côté, Alan De Buyst s’est lancé un autre type de défi cet été : le AllCover Coast. Le but : nager 16 km en mer du Nord entre Nieuport et Ostende. « A la base, je voulais nager les 12 km du Lac Léman, sans courant ni vagues, mais l’épreuve a été remplacée par des traversées privées et en solo. Moi, je voulais être avec mes potes. Début juin, j’avais nagé 5 km à l’Open Vlaanderen, en non-licencié. Puis je me suis décidé pour les 16 km. Au départ, c’était prévu fin juin mais les conditions climatiques étaient mauvaises. Mi-juillet, la mer était à 18,5 degrés et la température extérieure à 19-20. »
Alan De Buyst a nagé 16 km en mer du Nord et s’est même offert le record de l’épreuve.
Alan a même écrasé le record des 16 km (sans combinaison) de l’année précédente qui était de 2h54. « J’ai battu le record en 2h40… mais il faut reconnaître que cette épreuve n’existe que depuis l’année dernière. »
Ancien nageur de longues distances (il a été détenu le record francophone du 800m et a décroché plusieurs titres de champion de Belgique sur 1500m et 400m 4 nages), Alan est content d’avoir nagé en mer pour la première fois. « Je suis un peu revenu à mes premières amours puisque, plus jeune, je me suis qualifié pour les Championnats d’Europe d’Eau libre. En mer, c’était la première fois. Je suis content de l’avoir fait. »
La saison dernière, Anaïs Mardaga s’était alignée presque par hasard aux Championnats de Belgique de sauvetage à Blankenberge… et elle y avait décroché 2 médailles d’or et une médaille de bronze. Elle s’est de nouveau distinguée le week-end dernier. Son terrain de jeu était cette fois le lac de Butgenbach. Dans le cadre, là aussi, de la compétition nationale, elle a confirmé ses belles dispositions. Cette fois, elle revient avec une médaille de chaque métal. L’or en Surf Race (course vers la mer, nage et sprint vers la plage), l’argent en Ocean (mélange de nage, de surf et de course) et le bronze en Relais Mixte Ocean.
Anaïsa décroché 3 médailles à Butgenbach, pour sa 2e expérience dans la discipline.
« Je suis super contente de mes résultats même si je garde une petite frustration pour ma médaille d’argent », commentait-elle en ce début de semaine. « Je me fais dépasser à 2 mètres (!) de la ligne d’arrivée. Je tenterai de faire mieux la prochaine fois. »
Des commentaires qui prouvent qu’Anaïs se plaît dans ce type d’exercice. « Je n’avais aucune pression. Mon but était de m’amuser et c’est ce que j’ai fait. J’aimerais encore m’aligner au sauvetage l’an prochain mais, si je dois choisir entre ça et les Championnats de Belgique d’Eau libre, j’opterai pour cette dernière discipline. »
Mais son objectif numéro un reste évidemment le bassin crisnéen, d’autant qu’elle va désormais s’entraîner au moins une fois par semaine avec le groupe compétition d’André Henveaux.
Vu les absences du trio Lucas Henveaux–Emma Govaerts–Grace Palmer pour ces Championnats de Belgique 2023, on pouvait craindre une moisson bien moins importante que celle effectuée douze mois plus tôt. Si le total des 30 médailles n’a pas été atteint, André Henveaux pouvait tout de même avoir le sourire avec un compteur s’arrêtant sur 24 quand on additionne médailles open et de catégorie.
Ambre Franquinet rayonnante. Elle a marqué ses Championnats de son empreinte. VZF Zwemmen
Sans compter les relais, les grands artisans de cette réussite sont Sébastien De Meulemeester (affilié chez nous même s’il ne s’entraîne pas avec notre groupe) avec ses 4 titres de champion de Belgique et une médaille d’argent, Ambre Franquinet (3 titres nationaux), Thomas Courbois (1 fois l’or, 2 fois l’argent) et Camille Henveaux (3 médailles d’argent).
« On a réalisé de très bons championnats », analysait le « boss » de Liège Natation. « On a impressionné et on nous a félicités. Même s’il y a eu quelques déceptions, nos nageurs ont amélioré leurs chronos presque partout. J’ai vu une très bonne mentalité de tous. Chacun a fait son petit truc, parfois sur des distances un peu différentes de ce qui avait préparé. »
Liège Natation peut être fier des performances d’Ambre et de Camille, ce week-end.
Puis d’entamer une analyse durant laquelle il ne retenait pas que le nombre de breloques. « Sébastien, c’est un autre niveau… et il vaut encore beaucoup mieux que ça ! Mais, pour moi, la première chose à souligner, c’est le week-end d’Ambre Franquinet avec ses 3 titres et ses meilleurs temps. Elle a été dans le creux durant l’année 2022 mais elle revient à son tout bon niveau. Elle a bien progressé sur le 400m et c’est la meilleure en Belgique pour combiner les 4 nages. Cela devrait la booster pour le futur. J’en suis très content. »
« J’ai enfin revu ma fille heureuse »
Content aussi des prestations de sa fille. « Camille voulait souffler mais, malgré cela, elle a bien nagé sur ses courses : un 100m crawl parfait, un 200m 4 nages parfait, le 100m pap… Chaque fois son meilleur temps ! J’ai enfin revu ma fille heureuse alors que ce n’était pas souvent le cas ces derniers temps à la maison. »
Théo Marti (2) et Thomas Courbois (1) réalisent le doublé sur le 200m dos. VZF Zwemmen
Les points positifs sont nombreux également chez les garçons. « Thomas Courbois a été très bon sur les courtes distances et a fort progressé au 100m crawl. Théo Marti a réalisé ses meilleurs temps avec 2 très belles courses sur 100m et 200m dos. Noah Franquinet s’est aussi amélioré sur 400m et 1500m. Antoine Saive a réalisé de gros progrès également sur 100m et 200m crawl. Il décroche même une médaille sur 400m. Quant à Calypso Lambert, elle signe ses meilleurs chronos aussi sur 400m et 800m. »
La motivation du coach laisse songeur autour de lui… VZF Zwemmen
« La déception sur 1500m, c’est ma faute ! »
La déception, c’est le duo Courtois-Lovens sur 1500m alors qu’André espérait une qualification européenne. « La place, ça va, mais je suis un peu déçu. C’est de ma faute. Dans les derniers jours d’entraînement, soit tu baisses le volume, soit tu baisses l’intensité. Moi, j’ai baissé les deux pour qu’ils puissent se reposer pour le 1500m. Le choix n’a pas été payant sur cette distance… mais, en contrepartie, ils ont été très performants sur 200m (pour Max) et 400m (pour Flo). »
2e et 3e place pour le duo Courtois-Lovens mais pas de qualification européenne. VZF Zwemmen
Place à présent à quelques semaines de vacances après une saison longue et éreintante. Rendez-vous au mois de septembre.
Le stage à Majorque s’est terminé mardi et nos nageurs ont retrouvé leur famille mercredi matin. Les conditions étaient idéales pour briller ce week-end à Anvers.
Des athlètes en forme qui comptent bien briller, ce week-end, à Anvers.
Il y a pile un an, Liège Natation avait cartonné lors des Championnats de Belgique Open en montant à 30 reprises sur le podium. Un bilan exceptionnel qui avait épaté André Henveaux, qui espérait une quinzaine de médailles. Cette année, les ambitions seront revues à la baisse car plusieurs fers de lance manqueront à l’appel :
Lucas Henveaux vient de disputer les Championnats du Monde au Japon et n’est pas encore rentré. A lui seul, il avait ramené 3 médailles individuelles en 2022.
Emma Govaerts avait connu le meilleur week-end de sa vie en décrochant 5 médailles (2 en or, 3 en argent) en 5 courses individuelles. Elle est malheureusement blessée. Victime d’une grosse contracture au dos, elle a même quitté prématurément le stage à Majorque le 16 juillet, mettant du même coup un terme à sa saison.
Grace Palmer ne défendra pas son titre sur le 200m brasse. Après quelques brillantes courses aux Championnats d’Europe Jeunes, elle a opté pour les Championnats d’Angleterre, son autre patrie.
Camille Henveaux en mode relax
Et puis il y a Camille Henveaux qui, fatiguée par ses nombreux stages et voyages, a prévenu qu’il ne fallait pas attendre monts et merveilles d’un week-end qu’elle souhaite aborder de façon plus relax. « Mais c’est parfois dans ces moments-là qu’on sort des grosses performances », lâche quand même son papa-coach.
Emma Govaerts (à gauche) a dû abandonner le groupe, victime d’une contracture dorsale.
Des qualifs européennes pour le duo Lovens-Courtois ?
Ce sont donc nos autres nageurs qui devront montrer que LGN n’est pas là pour faire de la figuration. Quelles seront alors les attractions du week-end ? « Je veux que, mentalement, chacun s’aligne avec un objectif, une course sur laquelle il faut bien se concentrer. J’ai discuté avec Florentin Lovens et Maxime Courtois. J’attends d’eux un 1500m d’un niveau de Championnats d’Europe juniors et des qualifications. Je n’ai jamais eu dans mon groupe des gars d’un niveau pareil sur cette distance à 16-17 ans ! Pour Thomas Courbois, on misera plutôt sur un bon 400m, comme il sait en faire, et, pourquoi pas, sur un bon 200m dos. Dans la famille Franquinet, Noah se focalisera sur le 1500m (et pourquoi pas un bon 400m…) alors qu’Ambre est dans de bonnes conditions et en bonne forme physique. A elle de jouer ! Quant à Antoine Saive, il a bien travaillé durant 3 semaines et a la volonté de faire quelque chose. Il a une très bonne technique en crawl. Dommage qu’il manque de taille et qu’il n’ait pas de grand bras. Il doit faire ses meilleurs temps, comme les autres d’ailleurs. »
Rendez-vous dimanche soir pour le bilan et sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram pour suivre en continu les résultats de nos athlètes.
Lucas Henveaux vient de vivre 48 heures très intenses professionnellement aux Championnats du Monde de Fukuoka. Dimanche, il s’alignait sur le 400m. La tâche était rude puisque, avec le 14e chrono sur les tablettes, il devait gagner 6 rangs pour accéder à la finale. Son chrono de 3:47.88 ne lui offrait que la 13e place. « Pour lui, c’est un échec car il espérait mieux », expliquait André, son papa. « Il a craqué dans les 100 derniers mètres mais ce n’est pas une catastrophe. Il est proche de son meilleur temps… qui est le record de Belgique et qui l’a qualifié. »
Lucas, à droite, a pu observer de près son modèle, le Roumain Popovici.
Lundi, alors qu’il n’avait que le 19e chrono, Lucas se classait 7e (!) des éliminatoires du 200m avec un temps de 1:46.40 (son record de Belgique est à 1:46.31). En demi-finale, il se montrait un peu moins performant malgré un excellent départ qui le voyait virer en 4e position de sa série après 50 mètres. Mais, une demi-finale de Championnat du Monde, c’est du haut niveau… Il termine 7e de sa série et 15e au total. « Lucas avait choisi de partir beaucoup plus vite que lors des éliminatoires pour ne rien regretter mais il n’a pas su nager son 2e 100m comme en matinée. Il avait raison de tenter quelque chose quand on voit que les 16 qualifiés pour les demis se tenaient en à peine une seconde ! »
Septième de la 2e demi-finale, Lucas a pu se frotter au gratin mondial pour la première fois.
Popovici impressionné par Lucas
Même si la tactique n’a pas porté ses fruits, le Crisnéen peut être fier de son parcours. Il aura aussi beaucoup appris au contact des meilleurs mondiaux, notamment du Roumain Popovici (recordman du monde du 100m) qui nageait dans le couloir voisin. « C’est quelqu’un que Lucas admire. Ils ont même parlé ensemble lors de leur récupération et le Roumain a avoué qu’il était « impressionné par ses performances alors qu’il vient de revenir à la natation après s’être consacré au golf ». C’est un fameux compliment. N’oublions pas qu’il s’agit de sa première compétition de niveau mondial. Dans l’optique des JO, c’était très important de se frotter aux autres. Il y a quand même 180 fédérations inscrites à Fukuoka ! Maintenant, il faut nager de grosses compétitions internationales pour continuer à progresser et viser une demi-finale à Paris… ou pourquoi pas une finale. Avec sa volonté et son sérieux, Lucas a montré qu’il était un bon exemple pour la natation belge. »
Les Championnats de Belgique Jeunes 2023 se sont achevés ce dimanche à Anvers après 3 jours complets de compétition. L’an dernier, notre club avait décroché 6 médailles (3 en or, 1 en argent, 2 en bronze). Le bilan de cette année est identique même si elles sont réparties différemment (2 en or, 3 en argent, 1 en bronze). « Et nous avons 4 nageurs sur des podiums au lieu de 3 en 2022 », précise Els Gitsels. « Noah Lambert, qui avait souffert du covid, n’était pas au top l’an dernier. Ici, il a fait son meilleur temps sur 1500m. »
Excellent week-end pour Clémence Bajot: 2 médailles d’or et une de bronze. P.B.
Le vendredi, Clémence Bajot nous offrait une médaille d’or sur le 100m papillon. Une belle revanche pour elle qui, l’an dernier, sur cette distance, avait perdu ses lunettes en plongeant et n’avait pu confirmer son statut de favorite.
Anaïs Mardaga a très bien nagé sur 800m. Elle s’empare de l’argent. P.B.
Pas de médaille d’or le samedi mais 2 médailles d’argent et une de bronze. Au terme d’une superbe performance, Janne Jorissen ratait de peu l’or sur le 400m nage libre. L’autre 2e place revenait à Noah Lambert sur le 1500 m. Clémence Bajot décrochait le bronze en 100 m dos.
Noah Lambert a prouvé sur 1500m qu’il avait retrouvé la forme, cette saison. P.B.
Pas encore rassasiée, Clémence s’adjugeait également le 100 m crawl le dimanche matin. Une performance qui inspirait Anaïs Mardaga. Spécialiste des longues distances, elle décrochait la médaille d’argent. « Mais on peut regarder le découpage des séries. Anaïs était la seule 2010 aux côtés des 2009 alors que, dans l’autre série, il y a avait une 2009 avec les 2010. Du coup, elle n’a pas su se bagarrer avec les autres de son âge. Elle était un peu déçue car cela se joue à peu de choses mais c’est un super résultat. Elle a très bien nagé. Tout comme Janne qui a fait un 400m d’enfer le samedi. Elle est partie comme un boulet de canon et s’est battue comme une tigresse. Elle manque l’or d’un rien. C’était LA course du week-end. Quant à Clémence, elle a dû aller chercher ses médailles. Personne ne lui a fait de cadeaux. Dommage pour son 200m 4 nages (sa première course du week-end), une distance qu’elle gagne tout le temps. »
Samedi argenté pour Janne Jorissen (à droite) et bronzé pour Clémence Bajot. P.B.
Et puis, il y a ceux qui rentrent à la maison sans breloque… mais avec la satisfaction du devoir accompli. « La plupart de mes nageurs ont signé leur meilleur temps, comme par exemple Eléa Stas ou Eléa Schmidt qui a livré un bon championnat pour sa première expérience à ce niveau. Oscar Laime a bien nagé aussi. Je suis un peu triste pour Typhanie Paques qui est passée à côté de son 400m. Celle qui a le moins bien performé, c’est Ilana Carlos Da Silva. Réussir 2 bonnes courses sur 8, ça ne sert à rien. Autant n’en faire que 4… mais 4 bonnes. »
Place à présent à quelques semaines de vacances bien méritées. « Les Championnats, c’est la cerise sur le gâteau après une année bien remplie », concluait Els Gitsels. « Je suis contente de l’évolution sur la saison. J’espère retrouver tout le monde en forme et motivé en septembre. Je tiens aussi à remercier les parents pour leur engagement. Sans eux, tout cela ne serait pas possible. »
Pendant que notre groupe pré-compétition défend nos couleurs aux Championnats de Belgique Jeunes, Lucas Henveaux achève sa préparation pour les Championnats du Monde qui se déroulent depuis le 14 juillet à Fukuoka.
L’équipe belge au grand complet (avec Lucas au dernier rang).
Trois dates à retenir pour ses compétitions :
Le dimanche 23 juillet pour les éliminatoires et la finale du 400m.
Le lundi 24 pour les éliminatoires et la demi-finale du 200m (dont les finales se déroulent le mardi 25).
Le mercredi 26 pour le relais avec le Team Belgium.
Des rendez-vous que Lucas prépare depuis des semaines aux 4 coins du monde. « La semaine qui a suivi les Championnats de Belgique, je suis reparti aux Etats-Unis pour me préparer avec l’équipe de l’Université », nous expliquait-il ce jeudi par téléphone, alors qu’il a 7 heures d’avance sur nous vu le décalage horaire. « Nous serons 13 là-bas, c’est-à-dire un de plus que les nageurs belges (12 dont 2 réserves). Le premier juillet, j’étais à Hong Kong avec un coach professionnel avec qui j’ai déjà fait un stage en altitude il y a quelques mois. Et, depuis le 12 juillet, j’ai rejoint l’équipe belge au Japon. »
Une tendinite à l’épaule qu’il faut gérer
Des entraîneurs différents, des approches différentes mais un objectif bien commun. « C’est ce dont j’avais besoin. Cela demande de la communication entre eux et avec papa mais cela se passe bien. Je peux compter sur les analyses de 6 ou 7 coaches et elles ne sont heureusement pas contradictoires. Cela nous permet de beaucoup échanger et j’ai mon mot à dire dans la façon d’aborder les choses. C’est enrichissant. »
La piscine dans laquelle Lucas souhaite briller.
Des semaines d’efforts qui, espérons-le, porteront leurs fruits. Quelques petits soucis physiques sont tout de même venus le contrarier. « Dans l’ensemble, je me sens bien mais je dois gérer une tendinite à l’épaule. Elle ne m’empêche pas de m’entraîner normalement mais elle me demande un peu plus de préparation lors de l’échauffement hors de l’eau et plus de soins après l’entraînement (massages, thérapie chaud-froid…). C’est douloureux quand je commence à m’échauffer mais je sais suivre même les séances les plus dures, même s’il a parfois fallu les décaler d’un jour pour augmenter le temps de récupération. Psychologiquement, c’est tout de même un stress supplémentaire à gérer. »
14e temps sur 400m, 19e sur 200m
Et quelles sont les chances de notre « petit » Belge ? « J’ai le 14e chrono sur une soixantaine de nageurs sur 400m. C’est la distance sur laquelle j’ai le plus de potentiel et que j’ai travaillé le plus mais, vu qu’il n’y a que 8 qualifiés pour la finale, il ne faut pas tout miser là-dessus. Sur 200m, je suis 19e. Il en faut 16 en demi-finale. Je dois donc gagner 3 places. Mais ces chronos ne sont qu’indicatifs car certains les ont réussi il y a près de deux ans. Si je fais une bonne course et que je réussis mon meilleur temps, je gagnerai des places et je serai dans le jeu. »
En constante progression, Lucas peut-il constituer une des bonnes surprises de ces Championnats ? C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter…
Les vacances se profilent à l’horizon pour notre groupe pré-compétition. Une dernière mission, mais elle est de taille, les attend ce week-end : les Championnats de Belgique jeunes à Genk. C’est afin de préparer au mieux ce gros objectif de la saison que les 10 nageurs d’Els Gitsels ont passé deux semaines à Lanzarote. « C’est toujours top là-bas », explique la coach. « Il fait beau, il y a de l’air, des infrastructures au top et plein d’occupations pour les moments où on ne nage pas. »
Après deux semaines de stage à Lanzarote, nos 10 nageurs sont prêts!
Tout était donc réuni pour que le séjour se passe au mieux et c’est ce qu’il s’est produit. « Je suis contente car ils ont tous bien travaillé et ont bien progressé. A présent, pour eux, « y a plus qu’à… ». Moi, je suis en congé. Ils sont prêts. A eux de ne pas stresser et de ne pas perdre leurs tartines. Il n’y a aucune raison que cela se passe mal mais on connaît l’importance du psychologique pendant la course. »
Le psychologique mais aussi les détails. Clémence Bajot l’avait appris à ses dépens l’an dernier. « On espérait une médaille pour elle sur 100m pap mais elle a perdu ses lunettes en plongeant et les espoirs se sont envolés. C’est pour cela que c’est difficile de fixer clairement des objectifs pour ce week-end. Bien sûr, on espère des podiums car on a de bons nageurs mais on ne connaît pas la valeur des Flamands qu’on n’affronte jamais en compétition. »
Six médailles en 2022
En 2022, sa team avait décroché 6 médailles : 3 en or, 1 en argent, 2 en bronze. Peut-on espérer encore mieux ce week-end ?
« Mon objectif principal, c’est de voir tous mes nageurs réaliser leur meilleure performance. Et si les temps sont bons, les places seront intéressantes également. Ce n’est pas à cet âge-là qu’il faut leur mettre la pression en les comparant aux autres. »
Ce week-end, on enregistrera également quelques grandes premières : premiers Championnats de Belgique pour Eléa Schmidt et Oscar Laime et première inscription d’un relais mixte.
Du travail mais aussi une bonne ambiance entre nos nageurs.
Alors que 3 de nos nageurs bouclaient leur séjour en Serbie pour les CEJ, Théo Marti s’alignait aux Championnats du Luxembourg le week-end dernier. Pour rappel, notre nageur possède la double nationalité grâce à son grand-père et est aussi affilié au club de Wiltz. Le voilà désormais double champion du Luxembourg grâce à des succès sur 200m dos et 1500m.
Théo Marti a dû s’expatrier pour monter sur la première marche du podium.
« J’ai gagné les deux courses dans ma catégorie et en Open », se réjouissait-il. « Sur le 200m dos, j’étais favori, j’ai bien géré et j’ai réussi mon meilleur chrono. Sur le 1500m, j’avais le 2e temps et je ne l’améliore pas mais cela a suffi pour l’emporter. J’ai des circonstances atténuantes à faire valoir pour cette distance car je sortais tout juste d’un relais. Je n’ai même pas eu le temps de voir la fin de la course de mon équipe que j’étais déjà derrière le plot de départ. Je ne m’attendais pas à décrocher l’or. Je venais pour préparer les Championnats de Belgique où je m’alignerai en crawl sur le 100m, le 200m et le 400m ainsi que sur le 100m dos et le 200m dos. »
Moins de natation pour préparer un triathlon
Théo n’a pas rejoint le reste du groupe de Liège Natation à Majorque car il poursuit son stage jusqu’au 20 juillet avec Wiltz. Un stage qu’il ne consacre pas uniquement à la natation. « Je fais un cycle avec eux en natation puis le suivant en triathlon », confie-t-il.
Car c’est dans cette discipline qu’il compte s’illustrer dans les prochains mois. Dès septembre, il diminuera son nombre d’entraînements avec André Henveaux pour se consacrer au vélo et à la course à pied. « Je nagerai 5 à 7 fois à Crisnée le matin mais plus l’après-midi. Je dois encore voir comment je peux m’organiser avec la Fédération luxembourgeoise. Je suis bon dans les deux autres sports aussi car je m’y entraînes depuis quelques années. Ce sera pour moi une année de transition. En août, mes coaches ont prévu de mettre beaucoup de volume pour essayer de faire une première compétition en septembre. »
Il va diminuer ses entraînements avec Liège Natation.
Et contrairement à beaucoup d’autres sportifs, c’est forcément en natation qu’il compte faire la différence. « Dans ma catégorie d’âge, ce sont des distances semi-olympiques : 750m de nage, 20 km sur le vélo et 5 à pied. L’année suivante, ce sera le double. »
Il suit ainsi la voie de Cédric Filippini qui s’est un peu écarté des bassins pour se lancer dans le triathlon. « Mais j’espère avoir plus de chances que lui. Cette saison, il a dû stopper à cause de problèmes de genou et de tendon d’Achille et vient à peine de recommencer à courir. Le corps d’un nageur n’est pas habitué à ce type particulier d’efforts sur route. »
Les Championnats d’Europe Juniors se sont terminés ce dimanche, à Belgrade. Trois de nos nageurs étaient engagés depuis mardi et, comme vous avez pu le suivre sur nos réseaux sociaux (Facebook et Instagram), ils se sont mis en évidence à des degrés divers.
Les Championnats d’Europe se sont achevés ce dimanche pour Camille, Maxime et Grace.
Les plus belles performances reviennent incontestablement à Grace Palmer. De retour en forme ces derniers mois, Grace s’est d’abord qualifiée pour la finale du 1500m mais a préféré ne pas la disputer et se consacrer entièrement à son objectif principal : le 200m brasse. Ses performances des qualifications et des demi-finales lui donnaient entièrement raison puisqu’elle signait les meilleurs temps à chaque fois, améliorant sa meilleure performance personnelle de près de 3 secondes !
« Tout le monde lui a dit qu’elle allait gagner, qu’elle allait être championne d’Europe et cela l’a crispée », regrettait André Henveaux. « A ce niveau, le moindre faux-pas ne pardonne pas. Ce ne sont pas les Championnats de Belgique… »
Grace est déjà qualifiée pour les Championnats du Monde de Dubaï de 2024.
C’est finalement avec la 4e place qu’elle sortait du bassin. Décevant, rageant. Sur l’ensemble de ses 3 courses, elle méritait bien mieux mais seul le temps de la finale compte. Il lui restait le 100m brasse samedi mais le cœur n’y était plus. « Mentalement et psychologiquement, elle était épuisée », reprenait son entraîneur. « C’est elle qui le plus gros résultat et elle repart sans médaille ni podium. C’est dur ! »
Elle se consolera en se disant qu’elle a réussi le 2e meilleur chrono belge de tous les temps sur 200m brasse et qu’elle a décroché son ticket pour les Championnats du Monde de Doha en 2024.
Camille Henveaux : 2 secondes de mieux au 400m
Dimanche matin, Camille Henveaux a bouclé sa dernière course (400m) en 4:18.02. Une 12e place qui ne lui donne pas accès à la finale mais qui reste une belle performance. Elle avait en effet le 23e temps sur le plot de départ et améliore son chrono de 2 secondes. « J’avais un peu peur après un mois de juin compliqué mais elle ne s’est pas plantée », poursuit son papa. « Et sur 200m, elle améliore son meilleur temps en éliminatoires et en demi-finale. Elle est sur une pente ascendante mais il faut monter beaucoup plus haut ! Je n’ai juste pas compris ce qu’il s’est passé sur 800m. »
Sur 1500m, Maxime Courtois a connu des moments difficiles. « C’était attendu », tempère son mentor. « Cette épreuve demande énormément de travail et ce n’est pas possible de briller en sortant des examens. Mais, ce qui me rassure, c’est qu’il est à son meilleur niveau. »
Des stages à Majorque, Lanzarote et Hong Kong
Camille et Maxime rejoindront le reste du groupe compétition de Liège Natation mardi, à Majorque. Grace Palmer s’alignera elle aux Championnats d’Angleterre tandis que Théo Marti a pris part aux Championnats du Luxembourg ce week-end.
De son côté, Lucas Henveaux poursuit sa préparation pour les Championnats du Monde de Fukuoka à Hong Kong. « Il se sent très bien et s’entraîne dans de bonnes conditions avec un coach professionnel et des partenaires de bon niveau issus des 4 coins du globe », se réjouit André.
Quant au groupe pré-compétition dirigé par Els Gitsels, il est en stage à Lanzarote jusqu’au 18 juillet.
En 2021, à Rome, Grace Palmer faisait partie des 16 meilleurs nageuses de sa catégorie en brasse. Par la suite, des soucis personnels l’avaient fait rentrer dans le rang. Une traversée du désert qui aurait pu mettre un terme aux ambitions d’une nageuse sur la Belgique commençait à compter pour son futur. Mais Grace s’est accrochée et a su puiser les ressources pour gravir à nouveau les échelons. En avril dernier, elle décrochait 3 tickets pour les Championnats d’Europe Juniors qui se déroulent en ce moment à Belgrade. Elle allait s’aligner sur le 1500m, le 200m brasse et le 100m brasse.
Grace a survolé les éliminatoires et les demi-finales mais elle ne décroche finalement pas de médaille.
Boostée par l’air serbe, Grace se sentait pousser des palmes. Elle prouvait dès ses premières longueurs que ceux qui l’avaient déjà enterrée devaient revoir leur jugement et tourner 7 fois leur langue dans leur bouche.
Mardi, elle se hissait de justesse dans le top 8 sur 1500m. Elle profitait du fait que 3 Allemandes la précédaient. Comme le stipule le règlement, 2 d’entre elle seulement pouvaient accéder à la finale. Classée 9e, Grace montait donc dans le train pour la finale qui se disputait mercredi. En théorie du moins car elle choisissait finalement de se retirer pour se concentrer pleinement sur le 200m brasse, prévu le jeudi. Une tactique qui s’est avérée payante.
Très rapidement, elle effaçait des tablettes son record personnel de 2:28.78 (le 4e des engagées aux CEJ) pour le porter à 2:28.41. Elle en profitait pour montrer qu’elle était en forme en bouclant en tête les éliminatoires. Rebelote l’après-midi, en demi-finale : à nouveau une première place et, surtout, elle explosait son chrono en le portant à 2:25.53, soit près de 3 secondes de mieux.
Avec cette performance, elle devenait la grande favorite pour la finale. Idéalement placée au couloir 4, elle sentait désormais tous les projecteurs braqués sur elle. Malheureusement, Grace hérite au final de la plus mauvaise place, la 4e. Un retard pris dès le départ qu’elle n’a jamais su remonter. Elle termine en 2:26.59, à 39 centièmes du podium alors que Justine Delmas est couronnée avec un chrono de 2:25.62. Avec le même temps qu’en demi-finale, la Crisnéenne aurait donc décroché la médaille d’or.« On en a pleuré », avouait André Henveaux. « Grace a développé une technique de nage parfaite durant les éliminatoires et la demi-finale. Malheureusement, elle était crispée durant la finale et elle n’a jamais su se libérer. Elle a quand même signé le 2e chrono de tous les temps sur 200m pour la natation belge! Elle est même devant Brigitte Becue qui a participé à 4 Jeux Olympiques consécutifs! »
Ses belles performances lui permettent de valider son ticket pour les Championnats du Monde de Doha en 2024. 👏👏
16e place sur 800m pour Camille Henveaux
De son côté, Camille Henveaux a bouclé son 800m en 8:59.55. Son meilleur temps sur cette distance est de 8:56.05.
Comme le chantait Eric Charden il y a presque 45 ans (eh oui, ça nous file un coup de vieux), l’été sera chaud pour nos nageurs dans les t-shirts et (surtout) dans les maillots. C’est en effet ce mardi que débutent les Championnats d’Europe juniors à Belgrade, une compétition pour laquelle Camille Henveaux, Grace Palmer et Maxime Courtois se sont qualifiés à l’occasion des derniers championnats de Belgique. Suivront en ce mois de juillet les Championnats du Monde de Fukuoka pour Lucas Henveaux et les Championnats de Belgique.
Après avoir brillé en Eau Libre il y a quelques semaines, Max et Camille espèrent de bons chronos aux CEJ. L.M.
Nos trois nageurs se sont envolés pour la capitale serbe ce dimanche, après un petit stage de préparation à Anvers avec la Fédération. La première à entrer en lice, dès mardi, sera Camille Henveaux pour les qualifications du 400m 4 nages et le 200m NL. Ses deux autres courses sont programmées vendredi (800m) et dimanche (400m). Maxime Courtois disputera, lui, son 1500m mercredi alors que Grace Palmer disposera de 2 jours entre ses différents départs : le 1500m mardi, le 200m brasse jeudi et le 100m brasse samedi. Pour les distances inférieures au 400m, il y aura des éliminatoires, les demi-finales puis la finale. Pour les autres, ce sera éliminatoires et finale.
« Les Wallons fatigués par les examens »
Nos Crisnéens peuvent-ils briller ? André Henveaux n’y croit pas trop. Pas à cause des qualités des ses ouailles mais plutôt du contexte dans lequel ce championnat a dû se préparer. « Chaque année, les Wallons sortent des examens et doivent directement être performants pour défendre leurs chances aux CEJ. Cette année, avec le changement de rythme scolaire, c’est encore pire. Ils ont 5-6 jours à peine pour digérer le stress et la fatigue scolaire alors qu’il faudrait une préparation de 5-6 semaines! Il n’y a que les Francophones qui sont confrontés à ce problème. Pour les Hongrois, les Autrichiens, les Allemands, les Italiens ou les Français, la partie académique est terminée depuis longtemps. C’est donc difficile d’attendre de grosses performances. Il y en aura peut-être mais j’en serais étonné. C’est dommage de partir avec une longueur de retard sur la concurrence. »
Trois courses au menu de Grace Palmer: le 100m brasse, le 200m brasse et le 1500m.
Dès lors, que faut-il espérer ? « Gagner, ils n’en sont pas capables actuellement. Par contre, j’espère que chacun réalisera ses meilleurs temps. Avec son expérience, je pense que c’est sur le 200m et le 400m que Camille devrait le plus briller. »
Premier élément de réponse ce mardi…
Des résultats à suivre notamment sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram.
Le 28 juin, c’est toujours une date particulière pour Liège Natation. La raison ? L’anniversaire d’André Henveaux. Mais celui de cette année revêt un caractère particulier pour notre « boss », né en 1948. Faites le compte, cela lui fait 75 ans. Trois quarts de siècle… mais toujours la même ferveur.
Motivation, passion, gentillesse, trois mots qui ressortent des témoignages. Joyeux anniversaire, André! L.M.
Impossible évidemment de ne pas lui rendre hommage via différents personnages incontournables de notre club. Dans leurs bouches ou sous leur plume, certains termes reviennent de concert : passion, motivation, envie de progresser… et forte personnalité.
« Avec André, ça passe ou ça casse », explique Eric Hoste qui l’a aidé, comme Brigitte Legros, à lancer Liège Natation. « Mais, quand ça passe, ça passe bien. C’est vrai, ça faisait parfois des étincelles entre nous. Il peut paraître un peu bourru à la base, ce qui effrayait mes petits qui devaient monter dans son groupe, mais c’est un gros nounours (rires). C’est aussi un homme de parole sur qui on peut compter. Et quand on a un problème, il va toujours contacter un de ses copains pour trouver une solution. En 33 ans de collaboration, j’ai toujours aimé sa détermination quand il a quelque chose en tête : Championnat d’Europe juniors, Championnats d’Europe et tout le reste… C’est aussi quelqu’un qui se remet toujours en question, qui cherche à évoluer en même temps que la natation et qui ne reste pas sur ses acquis. Même si j’avais rédigé un bouquin de 170 pages à l’Unif sur notre sport, il m’a beaucoup appris. Sans lui, je n’aurais pas fait la carrière que j’ai faite. Il avait confiance en moi et m’a donné carte blanche. »
« Toujours confiance en son staff »
Ce soutien, Gaëtan Lambert et Sylvie Hainaux, présents respectivement depuis 18 et 17 ans au club, tenaient également à le mettre en avant. « Il a confiance en son staff et nous soutient toujours s’il y a un souci avec un parent, quitte à perdre un affilié », expliquent en chœur les deux entraîneurs des jeunes. « C’est quelqu’un de juste, d’honnête et de reconnaissant. »
Pas étonnant, dès lors, que son staff lui reste fidèle depuis tant d’années.
André a pourtant dû s’adapter aux mentalités actuelles. On ne coache plus en 2023 comme on le faisait en l’an 2000. « Il était plus dur, plus strict, plus sévère », se souvient Sylvie, admirative devant son palmarès et qui a toujours été impressionnée par la capacité de son mentor à se souvenir des chronos de ses ouailles. « Ça criait tout le temps et il n’était pas rare que l’un ou l’autre soit mis à la porte de l’entraînement. »
Moins sévère qu’avant? C’est l’avis de Sylvie en tout cas… L.M.
« A l’époque, se faire insulter par son coach n’était pas un problème », renchérit Els Gitsels, son binôme dans la vie comme au bord des bassins depuis de longues années. « Maintenant, les parents sont de suite sur le dos. La société a changé, les mentalités ont changé. André a dû s’adapter, lui comme tous les autres. »
« Bien plus qu’un simple éducateur sportif »
Et qui est mieux placé pour parler du « boss » que celle qui partage son quotidien depuis 25 ans ? « A l’époque, nous entraînions tous les deux en équipe nationale », sourit-elle. « Cela fait même 35 ans que je le connais ! On peut dire qu’il en a sauvé des enfants… Certains n’avaient pas une situation familiale facile et il a parfaitement rempli son rôle d’éducateur sportif en leur apprenant bien plus que la natation. »
C’est aussi pour cela que certains de ses anciens athlètes gardent de lui un souvenir impérissable.
Puis d’évoquer le mode de fonctionnement d’André. « Il a toujours l’envie et la motivation », poursuit la maman de Lucas et de Camille. « Et c’est ce qu’il transmet à son groupe. Sa force, c’est aussi de s’en sortir toujours par lui-même. Bien sûr, il a parfois besoin d’aide mais il n’attend pas qu’elle soit là pour faire bouger les choses, que ce soit au niveau logistique, financier ou humain. »
Bien plus qu’un simple entraîneur pour les jeunes dont il s’occupe depuis des décennies. L.M.
De l’aide, il en a avec Brigitte Legros, sa fidèle secrétaire. « André, c’est quelqu’un qui sort de l’ordinaire », explique-t-elle. « Un passionné, sans cesse en mouvement. Il a tout le temps un nouvel objectif en tête et ne se repose jamais sur ses lauriers. Il est toujours en quête d’informations pour améliorer les choses. Il s’intéresse à tout, pas uniquement à la natation. Il veut toujours être au courant de la façon dont le monde tourne autour de lui. Sous ses airs parfois autoritaires, c’est quelqu’un de très gentil, même s’il monte vite dans les tours. Ses nageurs l’aiment bien et les anciens reviennent toujours vers lui. Je l’apprécie énormément… même si, parfois, on ne se comprend pas. Il est souvent catégorique, moi je suis dans le compromis. »
Séoul, les gâteaux et les rasoirs des filles
D’anciens nageurs ont aussi sauté sur l’occasion pour lui rendre un petit hommage et se remémorer quelques anecdotes.
Pour Isabelle Arnould, elles remontent à Séoul 88. « Avant ma finale du 400m, il a insisté pour que je mange un morceau de gâteau après toutes mes souffrances aux relents chlorés à apprendre par cœur le nombre de carreaux du fond de la piscine. Et ça a marché ! J’ai essayé de conserver comme leitmotiv sa phrase magique : « Tu n’as rien à perdre, mais tout à gagner ! ». André, c’est aussi ce côté un peu brut de fonderie, sans gêne mais aussi sans reproche, à qui l’on passe certaines « frasques », comme quand il débarque dans la chambre que je partageais avec Sandra et qu’il s’empare de notre matériel d’épilation pour… se couper les poils de nez. Je n’oublierai jamais ses efforts, lorsque nous étions sans piscine et sans club, pour négocier un ou deux couloirs dans toutes les piscines de la région. Cela a contribué à notre réussite commune. »
« Moi, j’ai nagé sous ses ordres au Mosa quand j’avais 8 ans », se souvient Alain Dell’Aera. « Il me tapait sur la tête avec un manche de balai pour me faire avancer… mais j’ai été le premier à pleurer pour le suivre quand il est parti. Et que de bons moments avec lui en voyage lorsqu’on partait pour l’Océan Indien en décembre 1992. On avait failli raté l’avion car il était arrivé en retard à l’aéroport, les chaussures pleines de boue car il était allé livrer un sapin. »
André en retard ? C’est presque un pléonasme comme peuvent le confirmer ses collaborateurs.
Avec son tempérament et ses histoires, André laisse toujours d’excellents souvenirs autour de lui. L.M.
« Les voyages avec lui, c’était quelque chose », poursuit Alain. « Entre ses qualités d’homme d’affaires pour vendre des lunettes, le bisou sur la bouche qu’il a évité de justesse de la part de l’entraîneur russe ou l’engueulade que j’avais reçue devant tout le monde au bord de la piscine de Lanzarote, ça en fait des anecdotes ! »
« Des souvenirs avec André, il y en a des centaines à raconter », enchaîne Jessie Mievis. « Ils ont enjoué ma jeunesse, tout comme ses coups de gueule et son immense cœur. Car, derrière sa main de fer, se cache un gant de velours. Je retiens aussi de merveilleux moments de partage, de merveilleux voyages et de merveilleux souvenirs de rigolade. André a toujours su faire la différence pour mettre ses nageurs en valeur, pour tirer le meilleur de chacun d’eux et pour trouver la bonne carotte pour nous aider à nous surpasser. »
Depuis l’Australie, Jonathan Deleu se souvient, lui, « du Rallye des Sables à Lanzarote ou du tête-à-queue en Porsche sur de la montée d’autoroute pour aller à la séance du samedi matin à Seraing. André a toujours trouvé les mots justes et les bons conseils pour développer une confiance en soi à toute épreuve. »
Les souhaits : des résultats, du plaisir et le chemin du lave-vaisselle
Pour clôturer cet hommage, nous avons demandé à nos différents interlocuteurs ce qu’ils souhaitaient à André pour les prochains mois.
« De continuer encore 10 ans », précise Eric Hoste. « Il a toujours dit qu’il ne ferait pas comme Lucien Pirson mais j’en suis moins sûr. Si Camille ou Lucas arrête, je pense qu’il le fera aussi car il commence à fatiguer. Quand il arrêtera, on pourra dire qu’il a tout donné à la natation. »
« Moi je souhaite qu’il ne change pas et qu’il continue à un avoir un impact si positif sur tant de jeunes athlètes », ajoute Jonathan Deleu.
André sceptique devant la technologie? L.M.
Le vœu de Sylvie Hainaux est de la même veine : « Je lui souhaite beaucoup de réussite avec ses nageurs et de grands résultats le plus longtemps possible. »
« Après 100 records de Belgique, que demander de plus ? », s’interroge Isabelle Arnould. « Une petite finale olympique avec Lucas ? Et peut-être un peu plus… »
De notre côté, nous lui souhaiterons de garder la santé, le même enthousiasme et de profiter au maximum des performances de ses nageurs, en particulier de son fils Lucas durant ses prochaines compétitions mondiales.
Le mot de la fin, nous l’avons évidemment laissé à Els. « Ce que je lui souhaite ? De trouver le chemin vers le lave-vaisselle tout seul, comme un grand… »
André, voilà un beau challenge pour l’homme de défis que tu es, non?
Joyeux anniversaire et profite bien de ta journée !
Crisnée peut être fier de son club de natation. Quand ce n’est pas Lucas Henveaux qui décroche un ticket pour les Championnats du Monde ou les Jeux Olympiques, ce sont d’autres nageurs qui se distinguent lors de compétitions internationales. Ce vendredi, à l’occasion des Championnats d’Espagne d’Eau libre à Séville, ce sont Maxime Courtois et Camille Henveaux qui ont porté haut les couleurs de la Belgique et, bien entendu, de Liège Natation. Max a remporté sa course et Camille termine 2e de la sienne.
On devrait retrouver notre duo magique aux Championnats d’Europe d’Eau libre de Corfou, fin septembre.
Les conditions n’étaient pourtant pas évidentes puisque le départ était commun aux 7,5 et aux 10 km. Cela a donc frotté dans les premières centaines de mètres. « On était 78 ! C’était une fameuse bagarre », constatait Max. « Je me suis mangé quelques coups. »
Mais cet inconvénient s’est transformé en avantage. « J’ai réussi à accrocher le premier groupe, qui comptait notamment en ses rangs le double champion d’Europe juniors qui nageait les 10 bornes. J’ai essayé de le tenir durant 3 tours et j’ai même touché avant lui. En fait, nous n’étions que 2 à nager 7,5 km dans le premier groupe… et j’ai distancé mon rival en accélérant dans la dernière ligne droite. »
Maxime sur la plus haute marche. Un résultat auquel il ne s’attendait pas.
Maxime lui mettra même 20 secondes dans la vue, terminant son parcours en 1h26:31! « Un temps rapide, m’a confirmé André Henveaux. J’étais bien préparé et j’ai terminé fort. Je n’ai connu aucun moment de faiblesse… et j’ai bien géré les ravitaillements. »
Nos nageurs ont dignement représenté la Belgique, ce vendredi, à Séville.
Camille au point physiquement et tactiquement
Dans l’incertitude suite à une tendinite à l’épaule, Camille Henveaux a pu se rassurer à différents niveaux. « Pourtant, je n’ai pas pris un bon départ », regrettait-elle. « J’étais entre 2 filles très fortes et ça secouait beaucoup. Je n’ai pas su suivre la première qui était « protégée » par les garçons de son groupe d’entraînement. Je me suis retrouvée dans un 2e groupe mais il était un peu trop lent pour moi. Je n’ai donc pas dépensé trop d’énergie. Dans le dernier tour, j’ai mis un gros rythme et j’ai réussi une échappée comme en cyclisme (rires) pour terminer seule (1h34:23). Tactiquement, j’ai bien géré. Je suis contente également de ne pas avoir souffert de l’épaule durant la course alors que j’avais de petites douleurs les jours précédents. Ça devait être lié à l’adrénaline… mais c’est tout de même bon signe pour la suite. »
Camille a terminé sa course en boulet de canon… et sans souffrir de l’épaule.
Avec de telles performances, on imagine mal que la Commission belge de sélection oublie nos Crisnéens sur le tarmac de Zaventem pour le déplacement aux Championnats d’Europe d’Eau libre à Corfou, fin septembre…
Mais, avant cela, place à la session d’examen pour nos deux nageurs qui comptaient consacrer leur journée de samedi à leurs bouquins. L’année scolaire à peine terminée, c’est une nouvelle belle échéance qui se présentera devant eux : les Championnats d’Europe juniors, début juillet, à Belgrade (Serbie).
Pas le temps de se reposer pour Camille Henveaux et Maxime Courtois. Notre Fête de la Natation à peine derrière eux, ils se sont envolés ce mercredi matin à destination de Séville pour les Championnats d’Espagne d’Eau libre.
L’Espagne, un pays que « Cam » commence à connaître par cœur. « Je suis partie 5 jours en voyage de rhéto dans le Pays Basque puis 3 semaines en stage à Sierra Nevada avec la Fédération. Et maintenant c’est une compétition en eau libre à Séville », sourit-elle.
Maxime et Camille visent une qualification pour les Championnats d’Europe juniors en Eau libre. L.M.
Avec quelle ambition s’alignera Camille ? Elle avoue avoir du mal à se situer à cause d’une tendinite à l’épaule. « J’ai pu suivre la préparation normale durant les 2 dernières semaines mais j’avais quand même des séances de kiné tous les jours. A présent, ça va mieux mais la course est longue (7,5 km). J’espère juste faire le mieux possible et montrer que je mérite d’être sélectionnée par la Belgique pour les Championnats d’Europe Juniors en Eau libre. Mais je reste tout de même « focus » sur le bassin. Mon objectif principal, ce sont les Championnats d’Europe du mois de juillet. »
« Ils sont prêts tous les deux », rétorque sans hésitation son papa-coach. « Ils n’ont jamais été aussi forts que maintenant! Depuis notre Fête, samedi dernier, ils se sont entraînés lundi, deux fois mardi, mercredi avant de décoller, mercredi en arrivant à Séville et deux séances sont encore prévues jeudi. Les conditions sont optimales pour qu’ils soient au top vendredi matin. La seule inconnue pour Camille, c’est la façon dont elle va gérer la distance car, jusqu’à présent, elle n’a jamais fait plus de 5 km. Il faudra bien se nourrir lors des ravitaillements, aussi. »
Maxime Courtois vise le Top 3
Pour son déplacement dans les eaux ibériques, Max se veut ambitieux. « J’ai le 5e chrono et je vise un top 3. J’espère me qualifier pour les Championnats d’Europe en Eau libre de Corfou, du 29 septembre au 1er octobre. Je suis en bonne forme, donc pourquoi pas. »
Fort de son expérience acquise au cours de deux Championnats d’Europe, notre nageur a promis de ne plus répéter les mêmes erreurs. « La fois dernière, j’avais raté le ravitaillement du premier tour. Je n’avais pas vu l’entraîneur et je ne savais pas où était ma perche. Du coup, j’ai manqué d’énergie. Au 2e tour, c’était trop tard. Les autres étaient partis, j’étais lâché. »
Nul doute que notre nageur, en gros progrès ces derniers temps, aura retenu la leçon… A leur retour, ce sont d’autres leçons qu’il faudra retenir puisqu’ils seront le nez sur les examens de fin d’année.
Du soleil, des sourires et du monde. Que demander de mieux pour la Fête de la Natation qui s’est déroulée ce samedi dans le bassin crisnéen ? « Un temps pareil, ça met de la bonne humeur après un long hiver sans lumière », souriait André Henveaux au terme d’une longue journée. Une journée qui, heureusement, a été raccourcie par le regroupement de certaines séries du 400m, où les athlètes ont nagé à deux par couloir. Autres preuves de l’affluence, on comptabilisait 17 séries de 100 m libre chez les garçons et 15 chez les filles ! « Et il y a eu une très bonne atmosphère de compétition pour les jeunes… mais c’est toujours le cas ici ! »
Quatre représentants de LGN sur 5 au 400M avec la victoire de Maxime Courtois. L.M.
Chez les grands, la course phare était le 400m, remporté par Maxime Courtois devant Raphaël Vanhecke et 3 autres Crisnéens : Florentin Lovens (3e), Thomas Courbois (4e) et Noah Franquinet (5e). « La grosse progression de Max est la première chose à retenir du week-end. Je placerais ensuite le 1:10.15 d’Emma Govaerts sur 100m brasse et le gain de 4 secondes d’Antoine Saive sur 200m 4 nages (2:12.00). Au pied de ce podium, il y a Florentin Lovens qui améliore son temps sur 400m, tout comme Noah Franquinet. Sur 1500, Noah a très bien nagé également même s’il n’améliore pas son temps. »
Dans le groupe pré-compétition d’Els Gitsels, les regards étaient tournés vers Oscar Laime, la nouvelle recrue. « C’est un garçon très agréable qui s’est directement bien intégré », commentait sa coach. « En plus, il est demandeur pour travailler et progresser. C’est toujours agréable de pouvoir entraîné le fils d’une ancienne nageuse de Liège Natation. J’espère le voir souvent durant les vacances scolaires car il habite Virton. Je vais me mettre en rapport avec le coach de son club français pour déterminer un programme adapté à ses qualités. »
Oscar Laime a disputé sa première compétition avec notre club ce samedi. L.M.
Que retenir des autres nageurs du groupe ? « Tout le monde a confirmé sa bonne forme alors qu’on bosse dur. Je note d’excellentes performances d’Anaïs Mardaga sur 800m, de Noah Lambert sur 1500m et d’Eléa Stas, qui confirme sa progression sur 400m. J’espère qu’on aura décroché un ou deux temps qualificatifs en plus pour les Championnats de Belgique mais, de toute façon, tout le monde avait déjà au moins une course à son programme. L’important, ce samedi, était de se tester sur différentes choses et de se faire plaisir. »
85 MPP pour nos nageurs
Chez les Canetons, Sylvie Hainaux était contente des performances globales. « Tout s’est bien passé. Nora Gougam nageait son premier 100m alors que Camille Broen et Niene Poncelet découvraient le 100m 4 nages. Niene m’a vraiment étonnée. Cette dernière, tout comme Lorane Stas est en pleine progression actuellement. Je pense que Lorane gagne 12 secondes sur son meilleur chrono ! »
Au total, ce sont pas moins de 85 Meilleures Performances Personnelles qui ont été enregistrées ce samedi ! Un remarquable bilan…
Soleil, bonne humeur et mélange des groupes. Voilà qui résume parfaitement la journée… S.H.
Plus que quelques poignées d’heures avant la grande fête de la natation qui se déroulera samedi à la piscine de Crisnée. Tout est sur les rails pour que cette 2e édition post-covid soit une belle réussite. Même le soleil a prévu d’être de la partie. « Et je m’en réjouis », sourit André Henveaux, plongé dans les derniers préparatifs. « La philosophie de ce week-end est très différente de ce que nous organisons durant l’hiver. En novembre, l’aspect sportif prime. Ici, la compétition a un aspect plus festif, avec un barbecue et le plaisir de prendre un verre sur la terrasse. »
Profiter de la terrasse avec les ami(e)s, comme l’an dernier, voilà le but de notre Fête de la Natation. L.M.
Tout au long de la journée, des petites restaurations (pâtes, pizzas, desserts, gâteaux, sucreries…) sont prévues. Tous les bénéfices reviendront à nos nageurs.
Des chiffres similaires à 2022
On attend la grande foule autour des plongeoirs hesbignons. Treize clubs seront présents. Cela représente 260 nageurs (dont 36 issus de nos 3 groupes) et 745 départs. Des chiffres quasi identiques à ceux de 2022. L’heure initiale du début des compétitions (9h30) a d’ailleurs été avancé de 30 minutes pour pouvoir gérer au mieux cette affluence.
Le volet sportif ne sera pas délaissé mais les efforts seront moindres. « On aborde la dernière phase de la saison, avec les examens puis le stage et les Championnats de Belgique pour clôturer l’année. Mon groupe nagera moins qu’en novembre. Je ne leur demande qu’une course, mais qu’ils la fassent à fond ! La qualité primera sur la quantité. C’est une période difficile pour les jeunes. Ambre Franquinet, par exemple, est en pleine session d’examens. D’autres en sont proches. »
Lucas toujours aux States, Camille seulement dans les relais
Plusieurs noms manqueront aussi à l’appel. Lucas Henveaux notamment. Le diplôme universitaire du semestre en poche, il poursuit ses entraînements aux Etats-Unis. De retour de stage avec la Fédération, Grace Palmer sera absente tandis que Camille Henveaux ne prendra part qu’aux relais. Bonne nouvelle, son épaule la fait moins souffrir qu’il y a quelques semaines. « J’attends un bon duel entre Florentin Lovens et Maxime Courtois ainsi que des bons 100m (dos et crawl) de Thomas Courbois. Et pourquoi pas de beaux chronos de Théo Marti et Noah Franquinet ? Tout le monde a bien travaillé durant les 10 derniers jours. »
Dans le groupe pré-compétition, on notera la toute fraîche affiliation d’Oscar Laime, qui fêtera ses 13 printemps le 4 juin prochain. Une arrivée qui permet à Noah Lambert de ne plus être le seul garçon du groupe et qui, surtout, permettra à notre club d’inscrire des relais mixtes à l’avenir. Oscar n’est autre que le fils de Delphine Brimioulle, une de nos anciennes nageuses. Il a déjà participé au stage de Pâques avec ses nouveaux partenaires.